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Police-Justice

Des zones de sécurité prioritaires contre la délinquance

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Dès le mois de septembre, 15 zones de sécurité prioritaires seront mises en place. Elles concernent 24 villes. L’objectif est d'y mener des actions très ciblées et rapides pour enrayer la délinquance qui mine ces quartiers.

Les 15 premières zones de sécurité prioritaires (ZSP) promises par le chef de l'Etat ont été dévoilées ce week-end par le ministère de l'Intérieur. Elles concernent 24 villes. Parmi lesquelles : Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), Cayenne (Guyane), les quartiers nord de Marseille (Bouches-du-Rhône), Amiens (Somme) ou encore Lille (Nord). L’objectif, dès le mois de septembre, est d'y mener des actions très ciblées et rapides pour enrayer la délinquance dans ces zones géographique précises.

Une ou plusieurs formes de délinquance

Ces zones de sécurité prioritaires ont été désignées car s'y déroulent une ou plusieurs formes de délinquance retenues comme critères de sélection. Parmi eux, les vols avec violence, les atteintes ou outrages aux représentants des forces de l'ordre, les dégradations de biens publics, les cambriolages, le trafic de stupéfiants. À l'occasion de cette première sélection, le ministère de l’Intérieur a voulu établir un échantillon représentatif des diverses formes de délinquance existant en France. Cela va de la cité sensible de banlieue tombée sous la coupe de bandes, au secteur rural confronté aux cambriolages.

CRS, police, gendarmes, PJ

Le dispositif repose sur une cellule opérationnelle dirigée par le préfet, qui coordonnera les forces de sécurité de la zone : CRS, policiers, gendarmes, police judiciaire. Une seconde cellule coordonnera les polices municipales, les associations, l'éducation nationale. Elle sera dirigée par un ou plusieurs élus locaux et s'occupera de la prévention de la délinquance. Une cinquantaine d'autres zones seront choisies à la rentrée.
Le syndicat Alliance, 2e chez les gardiens de la paix, a déploré samedi « l'absence totale de concertation avec les organisations syndicales avant l'annonce médiatique de cette réforme ». Le syndicat se dit notamment « surpris » de ne rien savoir « des missions, effectifs et moyens matériels affectés à ces 15 cibles ». Il a d'ailleurs prévenu qu'il « ne saurait accepter l'idée que certains services soient démunis (...) au motif de concentrer les efforts sur les zones prioritairement définies ».

« Un réel espoir »

Roger Vicot, adjoint au maire de Lille, en charge de la Sécurité, voit d’un bon œil l’arrivée de ce nouveau dispositif : « Il y a un réel espoir puisqu'on renouvelle un peu la façon d’agir. On y met la police de quartier, les moyens d’investigation et on concentre sur des quartiers en particulier et des individus en particulier afin de supprimer la délinquance dans ces quartiers. On ne peut plus se contenter de mettre des moyens traditionnels. Il faut vraiment mettre le paquet et je crois que c’est la bonne image ».

Les zones prioritaires sont les suivantes :

- la Seine-Saint-Denis (Saint-Denis, Saint-Ouen),
- Paris (Paris XVIIIe),
- les Yvelines (Mantes-la-Jolie, Mantes-la-Ville),
- l'Essonne (Corbeil-Essonne),
- la Somme (Amiens),
- le Nord (Lille),
- l'Oise (Méru et Chambly),
- la Moselle (Fameck et Uckange),
- le Bas-Rhin (Strasbourg),
- le Rhône (Lyon IXe),
- les Bouches-du-Rhône (Gardanne et Bouc-Bel-aire),
- Marseille (Marseille IIIe, XIIIe, XIVe, XVe et XVIe),
- le Gard (Vauvert et Saint-Gilles),
- l'Hérault (Lunel et Mauguio)
- la Guyane (Cayenne, Matoury, Remire-Montjoly)

La Rédaction avec Lionel Top