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Police-Justice

Des traces de médicaments retrouvées dans le sang d'Alexia Daval

Jonathann Daval est entendu ce jeudi par la justice.

Jonathann Daval est entendu ce jeudi par la justice. - AFP

Les prélèvements sanguins réalisés sur le corps d'Alexia Daval après sa mort ont révélé la présence de médicaments. Des molécules contre-indiquées avec une grossesse que la jeune femme disait souhaiter. Les proches de la victime s'interroge sur le rôle qu'aurait pu jouer Jonathann Daval dans l'absorption de ces substances.

C'est une question qui sera posée à Jonathann Daval lors de son audition ce jeudi devant le juge d'instruction de Besançon. Avait-il connaissance de la consommation de certains médicaments par son épouse qu'il est soupçonné d'avoir tué en octobre 2017? Les prélèvements sanguins réalisés sur le corps d'Alexia Daval, après sa mort, ont révélé la présence de plusieurs substances, certaines ayant été ingérées dans les mois précédant le drame. De quoi intriguer les proches de la victime.

Le zolpidem, un somnifère, le tétrazépam, un décontractant musculaire et le tramadol, un antalgique opiacé, autant de substances décelées dans le sang d'Alexia Daval. Si la jeune femme, a pu s'en faire prescrire dans le passé, précise Le Parisien, leur consommation récente, contre-indiquée avec une grossesse, ne correspond pas avec le désir d'enfant que la jeune femme de 29 ans avait évoqué avec ses proches, qui évoquent une possible ingestion à son insu.

"Jonathann Daval n’a jamais été soupçonné par la justice d’être un empoisonneur, ou d’avoir administré des substances à Alexia à son insu", martèle l'avocat de ce dernier, Me Schwerdorffer. 

Dossier médical

Pour la défense, la présence de médicaments dans le sang de la victime est un élément connu depuis des mois. L'avocat déplore que les parties civiles tentent de modifier le dossier et les charges qui pèsent à l'encontre de Jonathann Daval. "Les parents d’Alexia désignent Jonathann comme étant potentiellement un empoisonneur, c’est-à-dire qu’il aurait agi avec préméditation dans le but d’éliminer Alexia en lui administrant des substances à son insu pour provoquer des somnolences, accidents ou pour provoquer son décès et in fine il l’aurait étranglée", regrette Me Schwerdorffer. 

Désormais, les parties civiles réclament la saisie du dossier médical de Jonathann Daval, afin de voir si ce dernier s'est fait prescrire ces médicaments, les mois précédant la mort d'Alexia Daval. "La seule chose qui est intéressante dans les questions que posent les parties civiles, c’est le dossier médical de Jonathann. Mais ils oublient qu’on aura besoin du dossier médical d’Alexia...", conclut l'avocat de Besançon. Le conseil avait déjà évoqué les changements de comportement qu'aurait pu avoir la jeune femme sous le coup de la prise de médicaments.

Justine Chevalier avec Mélanie Bertrand