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Police-Justice

Des sinistrés charentais menacent d'aller en justice

A Chatellaillon, dans le sud-ouest, après le passage de la tempête Xynthia. Des sinistrés et des élus de communes de Charente-Maritime victimes de Xynthia ont menacé mercredi de saisir le tribunal administratif pour obtenir les documents ayant servi à dél

A Chatellaillon, dans le sud-ouest, après le passage de la tempête Xynthia. Des sinistrés et des élus de communes de Charente-Maritime victimes de Xynthia ont menacé mercredi de saisir le tribunal administratif pour obtenir les documents ayant servi à dél - -

BORDEAUX - Des sinistrés et des élus de communes de Charente-Maritime victimes de la tempête Xynthia ont menacé mercredi de saisir le tribunal...

BORDEAUX (Reuters) - Des sinistrés et des élus de communes de Charente-Maritime victimes de la tempête Xynthia ont menacé mercredi de saisir le tribunal administratif pour obtenir les documents ayant servi à délimiter les "zones noires".

Des associations de sinistrés et des représentants des communes touchées par la tempête se sont réunis à Poitiers (Vienne) au Conseil régional de Poitou-Charentes autour de la présidente socialiste, Ségolène Royal.

Objectif du rendez-vous, selon un communiqué de la région : "organiser concrètement une réelle concertation avec des expertises contradictoires", après la décision gouvernementale de détruire environ 1.500 maisons situées dans des zones inondables.

Au terme de cette réunion, qui s'est déroulée en présence d'avocats, les participants ont menacé de "saisir le juge administratif d'un référé 'mesures utiles' afin d'obtenir communication des études et documents ayant conduit à l'établissement du zonage par l'Etat".

La tempête du 28 février a fait 53 morts en Vendée et en Charente-Maritime.

Le gouvernement a délimité des "zones noires" rebaptisées "zones de solidarité" au sein desquelles 1.510 maisons doivent être déclarées inhabitables et dangereuses, ce que nombre d'habitants contestent.

"On a des zones noires qu'on a appelé 'zones de solidarité' qui sont un peu mystérieuses dans leurs contours. Les élus comme les associations de victimes ont le droit de connaître les raisons", a déclaré sur France Bleu Poitou l'un des avocats chargé du dossier, Me Alexandre Moustardier, membre du cabinet de l'ancienne ministre de l'Environnement Corinne Lepage.

Les participants à la réunion ont par ailleurs décidé de confier aux universités de La Rochelle et de Poitiers des expertises complémentaires au zonage actuel, ainsi qu'une analyse des risques et des mesures de prévention pour assurer la sécurité des populations.

Claude Canellas, édité par Elizabeth Pineau