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Police-Justice

Des policiers en colère après la mise en examen d'un des leurs

Le syndicat policier Alliance a demandé jeudi la mise en place d'une présomption de légitime défense dans la police pour que les forces de l'ordre soient mieux protégées, au lendemain de la mise en examen d'un policier pour homicide volontaire qui a condu

Le syndicat policier Alliance a demandé jeudi la mise en place d'une présomption de légitime défense dans la police pour que les forces de l'ordre soient mieux protégées, au lendemain de la mise en examen d'un policier pour homicide volontaire qui a condu - -

PARIS (Reuters) - Le syndicat policier Alliance a demandé jeudi la mise en place d'une présomption de légitime défense dans la police pour que les...

PARIS (Reuters) - Le syndicat policier Alliance a demandé jeudi la mise en place d'une présomption de légitime défense dans la police pour que les forces de l'ordre soient mieux protégées, au lendemain de la mise en examen d'un policier pour homicide volontaire.

Plusieurs centaines de policiers ont défilé mercredi soir sur les Champs-Elysées, à Paris, pour protester contre la mise en examen et l'interdiction d'exercer d'un collègue qui a tué un "délinquant multirécidiviste", d'après le syndicat.

"Alliance Police Nationale ne peut pas accepter qu'un juge d'instruction puisse qualifier un policier républicain de 'meurtrier', alors même qu'il se trouvait face à un individu armé et extrêmement dangereux", écrit le syndicat, réputé proche de la majorité, dans un communiqué.

"Le policier comme le citoyen doit pouvoir bénéficier de la présomption d'innocence comme tout le monde et doit surtout, comme nous l'avons déjà revendiqué, bénéficier également d'un droit 'à la présomption de légitime défense'", ajoute-t-il.

François Hollande a dit comprendre la colère des policiers, mais a mis en avant l'indépendance de la justice.

"Je veux dire (aux policiers) ma compréhension par rapport à leur colère de voir les moyens réduits, de voir parfois des situations très difficiles à vivre", a déclaré le candidat socialiste sur France Info.

"En même temps, il y a l'indépendance de la justice, elle est là, et personne ne peut la mettre en cause (...) Mais une mise en examen (...) ne signifie pas présomption de culpabilité, c'est une présomption d'innocence qui demeure", a-t-il ajouté.

"Ce que demandent ces policiers, qui doit être entendu, c'est une protection administrative."

La présidente du Front national Marine Le Pen, dont le projet prévoit la mise en place d'une présomption de légitime défense pour les forces de l'ordre dans l'exercice de leurs fonctions, s'est quant à elle dite "solidaire" des policiers qui ont manifesté mercredi.

"Les policiers et gendarmes sont (...) trop souvent injustement attaqués et dénigrés en lieu et place des auteurs de méfaits", peut-on lire dans un communiqué du Front national.

Chine Labbé, édité par Yves Clarisse