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Police-Justice

Des militants de l'Action française mis en examen pour "attroupement armé"

Des militants de l'Action française, le 12 mai 2013 à Paris.

Des militants de l'Action française, le 12 mai 2013 à Paris. - Miguel Medina - AFP

Quatre militants, âgés de 17 à 34 ans, ont été mis en examen ce samedi pour "participation à un attroupement armé" à Saint-Etienne. Dix autres interpellés ont été relâchés après un rappel à la loi.

Quatre militants de l'Action française, un mouvement proche des milieux nationalistes et royalistes, ont été mis en examen ce samedi pour "participation à un attroupement armé", révèle l'AFP d'après une source judiciaire.

Quatorze militants et sympathisants avaient été arrêtés vendredi soir à Saint-Etienne (Loire), en marge du lancement d'une de leurs sections locales et d'une contre-manifestation de 110 "antifas", organisée pour tenter de s'opposer à une conférence sur Charles Maurras et à la création de cette section.

Des militants âgés de 17 à 34 ans

Les quatre militants mis en examen, âgés de 17 à 34 ans, étaient porteurs de poings américains et de matraques télescopiques au moment de leur interpellation. Les dix autres sympathisants ont été remis en liberté samedi après un rappel à la loi. 

L'adolescent sera jugé par le tribunal des mineurs de Moulins (Allier), à proximité de son domicile. Les trois autres, également originaires de l'Allier, ont été remis en liberté sous contrôle judiciaire et seront jugés devant le tribunal correctionnel de Saint-Etienne.

Une soixantaine de policiers mobilisés

Une soixantaine de policiers avaient été mobilisés pour empêcher les "antifas" d'atteindre l'hôtel où le président du comité directeur et membre du bureau politique de l'Action française, Stéphane Blanchonnet, s'apprêtait à donner une conférence sur l'écrivain d'extrême droite Charles Maurras, à l'occasion du 150e anniversaire de sa naissance.

Les membres de l'Action française présents dans l'hôtel, dont la direction avait reçu des menaces si la réunion se tenait, ont été exfiltrés par la police qui a empêché tout contact entre les deux groupes.

Stéphane Blanchonnet a dénoncé "tout ce qui peut être fait dans ce pays pour tenter d'empêcher la tenue d'une conférence". Toutefois, a-t-il précisé, la section locale du mouvement a pu être créée et la conférence prévue être organisée dans une brasserie.

L.A., avec AFP