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Police-Justice

Des détenus de la maison d'arrêt de Brest ont la clé de leur cellule

Ouverture d'une porte de prison. (Photo d'illustration)

Ouverture d'une porte de prison. (Photo d'illustration) - BORIS HORVAT / AFP

Depuis début octobre, signale Le Télégramme, la maison d'arrêt de Brest s'essaye au module Respecto. Celui-ci permet entre autres à des détenus volontaires d'obtenir la clé de leur cellule. La directrice de la prison en espère une baisse du taux de récidive.

18 prisons françaises appliquent le module Respecto. Et, parmi elles, la maison d'arrêt de Brest s'y essaye depuis le début du mois d'octobre, comme le signale Le Télégramme ce mardi sur son site. Ce programme d'inspiration espagnole, conçu il y a dix ans, cherche à conférer une plus grande autonomie aux détenus. Sa mesure-phare: les détenus y participant ont la clé de leur cellule, pouvant ainsi circuler à leurs rendez-vous pénitentiaires ou à leur travail. En France, la pionnière est la maison d'arrêt de Mont-de-Marsan, dans les Landes. 

Un étage entièrement aménagé

La directrice de la maison d'arrêt de Brest espère que cette initiative permettra de faire baisser le taux de récidive parmi les prisonniers dont elle a la charge. Dans cet établissement touché lui aussi par la surpopulation carcérale, où l'on compte 334 détenus pour 202 places, tous ne sont pas concernés par le module. 74 d'entre eux y ont adhéré sur la base du volontariat. Dix surveillants pénitentiaires ont été affectés à leur suivi.

En plus de leur confier le sésame, les inscrits peuvent bénéficier d'une cuisine équipée au troisième étage nouvellement aménagé de la prison. A ce niveau, ils peuvent également profiter d'une salle de vie avec télévision et jeux de société. Les surveillants doivent noter chaque action des détenus, distribuant bonus et malus selon les comportements. Si l'un des incarcérés multiplie les écarts, il perd son accès au troisième étage.

La maison d'arrêt de Brest a également installé un autre programme, celui-ci intitulé "Respire". A un rythme hebdomadaire, dix détenus rencontrent une conseillère pénitentiaire d'insertion et de probation pour parler de leurs émotions, le tout sous l'œil d'un surveillant. 

Robin Verner