Décès d'un homme touché par un tir de flashball à Marseille

MARSEILLE (Reuters) - Un homme touché par un tir de flashball lors d'une intervention policière dimanche à Marseille est mort, a-t-on appris lundi de source policière.

De même source, on précise qu'une autopsie devait être pratiquée pour connaître les raisons exactes du décès et savoir si la mort est directement liée à l'usage de l'arme.

L'Inspection générale de la police nationale (IGPN) a été saisie pour déterminer si le flashball, qui tire des balles en caoutchouc, a été utilisé dans les "conditions réglementaires".

Agée d'une quarantaine d'années, la victime avait été hospitalisée à l'hôpital militaire de Laveran dans un état grave.

Selon les premiers éléments de l'enquête, une patrouille de police a été appelée dimanche pour intervenir sur un litige entre locataires d'un foyer, dans le XVe arrondissement de Marseille. A leur arrivée, les fonctionnaires de police auraient été pris à partie par un homme refusant de se séparer d'un couteau avec lequel il venait de blesser légèrement son voisin.

L'un des policiers aurait répliqué en faisant usage de son flashball après avoir été atteint à la tête par une tasse de verre. Il a notamment touché l'agresseur au thorax.

La victime aurait alors fait un arrêt cardiaque au moment où elle était maîtrisée au sol par un second policier.

"L'homme se trouvait en arrêt cardio-ventilatoire à l'arrivée des secours. Les marins-pompiers sont parvenus à le ranimer", ont dit les secours qui sont intervenus sur les lieux.

Les marins-pompiers ont également pris en charge l'homme légèrement blessé par un coup de couteau et un fonctionnaire de police dont la nature de la blessure a été qualifiée de légère.

Selon la terminologie de l'administration française, le flashball est une arme sublétale ou incapacitante, c'est-à-dire non létale mais avec une puissance d'arrêt suffisante pour dissuader ou arrêter un individu.

Son utilisation à courte distance a entraîné de graves blessures sur au moins sept personnes depuis que son utilisation a été généralisée au sein de la police en 2005.

Au mois d'octobre, un lycéen de Montreuil âgé de 16 ans a eu de multiples fractures au visage et a été touché à un oeil après avoir été atteint par un tir de flashball lors d'un blocus lycéen contre la réforme des retraites.

Jean-François Rosnoblet, édité par Yves Clarisse