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Police-Justice

Craignant d'être dénoncés, ils tuent leur camarade de 17 ans

4 jeunes  de Seine-Maritimesont soupconnés du meurtre de leur camarde.

4 jeunes de Seine-Maritimesont soupconnés du meurtre de leur camarde. - -

Quatre adolescents sont en garde à vue à Dieppe, soupçonnés du meurtre d'un de leur camarade dont le corps a été retrouvé, brûlé, une balle dans la tête, dans la forêt de Beauvoir en Seine-Maritime. Ils risquent jusqu'à 20 ans de réclusion. Témoignages.

On peut parler de méthodes dignes de la mafia. Quatre adolescents de 15 à 17 ans sont actuellement en garde à vue à Dieppe. Ils ont avoué avoir tué un de leur camarade « par crainte de la révélation d'un cambriolage qu'ils avaient commis il y a à peu près un mois », a indiqué un officier de gendarmerie.
Le corps de la victime, âgée de 17 ans, a été retrouvé brûlé dans la forêt à Beauvoir-en-Lyons en Seine Maritime. Les quatre mineurs seront poursuivis pour assassinat. Ils sont présentés ce jeudi à un juge d'instruction de Rouen. Ils encourent une peine de 20 ans de réclusion criminelle si le chef de mise en examen retenu par le juge d'instruction est « homicide volontaire en réunion ».

« Ils ont nourri un pacte criminel »

Le colonel Jacques Plays est le chef du groupement de gendarmerie de Seine-Maritime. Selon lui, les quatre adolescents « ont nourri un pacte criminel, tendant à poser un guet-apens à leur camarade, l’attirer en forêt de Beauvois, l’exécuter froidement de deux balles de 22 long-rifle dans la nuque puis tenter de faire disparaître le corps. Le seul mobile serait la peur d’être dénoncés des faits de cambriolage assez futile que ces quatre jeunes avaient commis quelques semaines auparavant. Ils sont connus pour des petits faits de désordre. Ils n’ont d’ailleurs, pas de casier judiciaire, ce ne sont pas des jeunes qui ont révélé une dangerosité importante auparavant ».

« C’est pas des enfants à problèmes »

Sous le choc, Pascal Legay, le maire de La Feuillie en Seine-Maritime, où les adolescents vont au collège, témoigne : « C’est l’incompréhension ! Comment des jeunes ont pu faire ça, froidement ? Au collège ce matin, il y avait des enfants qui n’étaient pas très bien. Mes enfants les connaissent tous ; y’en a deux de La Feuillie, mais c’est pas des enfants à problèmes ; je n’ai jamais eu de soucis avec ces jeunes-là. Comment en arriver là ? Surtout pour ce motif, une dénonciation d’un vol dans une maison… Comment on peut en arriver à faire ces choses-là ? ».

La Rédaction avec Anthony Trautmann