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Police-Justice

Crack à Paris: un fabricant et revendeur interpellé

Deux jeunes hommes ont été écroués

Deux jeunes hommes ont été écroués - FRED TANNEAU / AFP

L'homme est soupçonné d'avoir alimenté tout un réseau de dealers de cracks sévissant porte de la Chapelle, Gare du Nord, place Stalingrad, ou rue Myrha.

Un homme soupçonné de fabriquer et de revendre d'importantes quantités de crack dans le nord de Paris, où les autorités cherchent à endiguer trafic et consommation de cette drogue, a été interpellé et placé en garde à vue, a-t-on appris de source proche de l'enquête jeudi.

Âgé de 40 ans, cet homme de nationalité sénégalaise a été arrêté mardi par les hommes du 2e district de police judiciaire (DPJ) et doit être jugé en comparution immédiate jeudi. Il est soupçonné d'avoir alimenté tout un réseau de "modous", dealers de cracks sévissant dans les quartiers réputés abriter un intense trafic de drogue, porte de la Chapelle, gare du Nord, place Stalingrad ou rue Myrha, dans le nord de la capitale. Le quadragénaire qui réside à Aulnay-sous-Bois transformait la cocaïne en crack dans un local à la sortie duquel il a été arrêté par la police.

Les policiers du 2e DPJ ont trouvé sur le suspect neuf grammes de crack et découvert dans le local "d'importantes quantités" de produits en cours de fabrication ou déjà transformé, selon la source proche de l'enquête. Les fonctionnaires ont récupéré 738 grammes de cocaïne, deux kilos de produits de coupe et 465 grammes de crack. 

Un plan pour lutter contre le trafic

La maire de Paris Anne Hidalgo a annoncé lundi soir son plan pour le nord-est de la capitale gangrené depuis plusieurs mois par le trafic de drogues: plus de maraudes à la rencontre des toxicomanes, plus de places en hébergement et un million d'euros supplémentaire. "Le gouvernement doit nous accompagner", a également plaidé Anne Hidalgo, rappelant que "la santé, l'hébergement et la sécurité" relèvent de son domaine.

La situation dans la capitale s'est peu à peu dégradée ces derniers mois. Selon plusieurs sources, après le démantèlement de la "Colline", porte de la Chapelle (nord de Paris), où transitaient jusqu'à 700 personnes chaque jour pour s'approvisionner en crack, les toxicomanes se sont dispersés dans plusieurs arrondissements voisins, engendrant des problèmes de violence et insécurité.

La lutte contre le trafic de l'ensemble des drogues a permis l'arrestation de plus de 2500 personnes pour trafic et l'interception de plus de 3 tonnes de drogues dans l'agglomération, depuis le début de l'année, annonçait le préfet de police, Michel Delpuech, fin septembre. Et "l'action spécifique menée sur les lignes 4 et 12 du métro" a permis l'interpellation de "80 revendeurs et 141 consommateurs" au premier semestre 2018, précisait-il.

P.L avec AFP