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Police-Justice

Covid-19: selon Darmanin, plus de 300 fêtes clandestines ont été recensées depuis mi-janvier

Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, le 2 mars 2021 à Paris

Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, le 2 mars 2021 à Paris - Thomas COEX © 2019 AFP

"On sait que ce sont les regroupements qui font les contaminations", a affirmé le ministre de l'Intérieur à l'occasion d'une visite à Bordeaux.

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a affirmé ce jeudi que "les fêtes clandestines, les fêtes sauvages" sont la "première difficulté" en matière de non-respect du couvre-feu et des règles sanitaires, avec plus de 300 fêtes de ce type recensées par ses services depuis le 15 janvier.

Pour faire appliquer les mesures sanitaires contre l'épidémie de Covid-19, police et gendarmerie "interviennent dans des conditions où parfois je me pose des questions sur la façon dont une partie, une toute petite partie de nos concitoyens ne se rendent pas compte de ce qu'ils font", a déclaré le ministre à la presse lors d'une visite à Bordeaux.

"Policiers et gendarmes sont eux aussi touchés par le Covid"

"Ce sont des interventions qu'a encore fait la police hier et avant-hier, avec des centaines de personnes parfois, sans aucune protection, qui veulent pouvoir communiquer entre eux dans des conditions de non-respect des règles sanitaires", a déclaré Gérald Darmanin qui visitait notamment le commissariat des Aubiers, un quartier sensible de Bordeaux classé en "Quartier de reconquête républicaine".

"On sait que ce sont les regroupements qui font les contaminations. Dans les services de réanimation, aujourd'hui, beaucoup de services sont pleins, on déprogramme", a-t-il rappelé. "Donc il est normal que la police de la République, la gendarmerie, puissent dire à nos concitoyens, d'abord sous forme de pédagogie ensuite sous forme de verbalisation et de contrainte: on doit respecter ces règles pour sortir le plus vite possible de cette période sanitaire très compliquée" du Covid-19.

"Nous devons tous comprendre que les policiers et gendarmes sont des pères et mères de famille touchés eux aussi par le Covid. Un jeune gardien de la paix est décédé il y quelques jours de cette maladie", a-t-il ajouté.

"La consigne est pour les jours qui viennent, les semaines qui viennent, ne pas se regrouper, le maximum possible. La police fera oeuvre de pédagogie dans la journée, comme elle l'a toujours fait, avec un signe particulier de fermeté après 19 heures pour le couvre-feu", a-t-il affirmé.
F.R. avec AFP