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Police-Justice

Couple tué à l'arme blanche près de Bordeaux: l'enquête élargie à des soupçons de viol 

Un gendarme (Photo d'illustration)

Un gendarme (Photo d'illustration) - AFP

Un couple a été retrouvé mort, dimanche dernier, à son domicile situé près de Bordeaux. L'homme et la femme, âgés d'une cinquantaine d'années, avaient reçu plusieurs coups de couteaux.

Les premiers éléments de l'enquête sur le double meurtre d'un couple dans sa maison d'Izon, près de Bordeaux, révèlent que la femme a été violée et que le mari a reçu "une vingtaine" de coups à l'arme blanche, a annoncé mercredi dans un communiqué le parquet de Bordeaux qui ne privilégie pour l'heure "aucune piste". Aucune interpellation n'a eu lieu à ce stade.

Les victimes, Jean-Claude Muller, 58 ans, et sa femme Sylviane Muller, âgée de 50 ans, ont été retrouvées sans vie, dimanche en fin de journée, par l'une de leurs filles, dans leur chambre de leur maison d'Izon, bourg de 5.500 habitants à une vingtaine de kilomètres de Bordeaux. Les autopsies des corps avaient lieu mardi.

Une scène "d'une extrême violence"

L'examen du médecin-légiste pratiqué sur le corps de la femme a ainsi révélé "de nombreuses plaies à l'arme blanche, principalement au niveau du coeur outre deux sillons au niveau de la gorge" ainsi que "les stigmates d'un viol", précise le communiqué du parquet. 

Ces nouveaux éléments ont conduit le parquet à poursuivre désormais l'enquête ouverte initialement pour "assassinats" pour des chefs d'"assassinat et de meurtre aggravé par la circonstance que les faits ont été précédés ou suivis de viol".

S'agissant du mari, le rapport d'autopsie fait état d'"une vingtaine de plaies sur l'ensemble du corps dont une dizaine dans la région du coeur", ajoute le communiqué de la procureure de la République de Bordeaux, Frédérique Porterie. 

Une tentative d'incendie

Depuis dimanche, les gendarmes de la section de recherches de Bordeaux et de la brigade de recherches de Libourne, ont passé au peigne fin le pavillon du couple, avec l'appui d'experts de l'institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN), venus de la région parisienne. "Aucune trace d'effraction n'était constatée" et les gendarmes n'y ont retrouvé "aucune arme", selon le parquet. Les enquêteurs privilégient l'utilisation d'un couteau.

Avant de prendre la fuite, "le ou les auteurs" ont tenté de mettre le feu à l'habitation, sans y parvenir. La scène de crime témoignait d'"une extrême violence" et d'une volonté d'acharnement, décrit une source proche de l'enquête à l'AFP. "L'épouse est probablement décédée d'une hémorragie liée à un égorgement", affirme-t-elle.

"Mauvaise rencontre" avec un rôdeur, vengeance liée à un "contentieux affectif" ou "règlement de comptes" sur fond de "relations toxiques": "toutes les hypothèses classiques peuvent être envisagées", résume la source proche de l'enquête.

Jeanne Bulant avec AFP