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Police-Justice

Couple disparu dans les Deux-Sèvres: la famille de Leslie confie avoir mené sa propre enquête

Près d'un mois après la disparition du couple près de Niort, le père et la belle-mère de la jeune fille estiment toujours que leur absence n'est pas "volontaire".

"On a mené notre enquête", a déclaré jeudi soir sur BFMTV Patrick Hoorelbeke, le père de Leslie, disparue avec son compagnon Kevin depuis la soirée du 25 novembre dernier.

Invité à un dîner chez un ami à Prahecq un village de 2100 habitants dans les Deux-Sèvres, le couple n'a plus donné de signes de vie depuis 3h cette nuit-là. Une situation hautement inhabituelle pour eux.

"On ne passe jamais plus de trois jours sans nouvelles de Leslie", a confié Emily Cardre, sa belle-mère.

C'est pourquoi elle en a déduit: "Il leur est arrivé quelque chose et ce n'est pas une disparition volontaire."

Après environ une semaine sans trace du couple, et après avoir "cherché auprès des amis de Leslie", son père et sa belle-mère - chez qui elle vit pour exercer sa profession de peintre en bâtiment en Charente-Maritime - ont prévenu la gendarmerie.

Celle-ci a diffusé la semaine dernière un appel à témoins qui mentionnait aussi la disparition d'Onyx, le chien croisé berger allemand de la jeune femme. Avant l'annonce par le parquet de Niort, lundi, d'une information judiciaire pour disparition inquiétante.

Des éléments troublants

Plusieurs éléments de l'enquête laissent à penser qu'il ne s'agisse pas d'une disparition préméditée par le couple, selon ses proches.

Tout d'abord, leurs véhicules ont été retrouvés. L’une était devant la maison de l’ami chez qui ils dînaient. L’autre, le van aménagé de Kevin, était devant l'habitation de sa belle-mère. "Ils ont donc disparu à pied à 3h du matin", a analysé la belle-mère de Leslie.

De plus, les enquêteurs ont découvert la semaine dernière le permis de conduire de Kevin Trompat dans un container de recyclage de vêtements, selon le magistrat et une source proche de l'enquête. Leurs smartphones sont également sur messagerie depuis plusieurs semaines alors qu'"ils étaient greffés à leurs téléphones", s'est étonnée la belle-mère de Leslie.

Enfin, Patrick Hoorelbeke et Emily Cardre ont "réussi à voir qu'il n’y avait pas eu de mouvement sur le compte bancaire de Leslie". Un élément qui contredit encore un peu plus la thèse du départ volontaire.

Théo Putavy