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Police-Justice

Corse: une villa inoccupée visée pour la troisième fois par un attentat

Vue du tribunal de Bastia, où siège le parquet ayant communiqué sur cette explosion.

Vue du tribunal de Bastia, où siège le parquet ayant communiqué sur cette explosion. - Pascal Pochard-Casabianca

Vendredi soir, une maison inoccupée a été détruite à l'explosif à Aleria, en Haute-Corse, selon le parquet de Bastia. L'endroit avait déjà été visé par deux attentats, il y a 20 et 12 ans. L'enquête sur cette nouvelle déflagration a été confiée à la brigade de recherches de Ghisonaccia.

Une maison inoccupée à Aleria, en Haute-Corse, qui a fait l'objet d'attentats à deux reprises par le passé, a été détruite "par explosif" vendredi soir, a signalé le procureur de la République de Bastia, Arnaud Viornery.

"Aucun tag" ni "aucune revendication" n'a été retrouvé sur les murs de la bâtisse endommagée, a ajouté le parquet, qui précise avoir confié l'enquête à la brigade de recherches de Ghisonaccia, commune elle aussi située en Haute-Corse, "saisie en l'état sous la qualification de destruction volontaire par engin explosif".

La déflagration a été entendue par le voisinage aux alentours de 20h30 vendredi et dans le même temps l'alarme intrusion du propriétaire s'est déclenchée, a indiqué une source judiciaire.

Une bouteille de gaz couplée à un explosif

Sur place, les démineurs ont découvert la présence d'une bouteille de gaz couplée à un explosif, selon cette source, selon laquelle une seule détonation aurait eu lieu. La maison isolée a déjà fait l'objet d'attentats à deux reprises, "il y a douze ans et il y a vingt ans", alors qu'elle appartenait à d'autres propriétaires, a également relevé cette source.

La Corse connaît depuis un an une multiplication d'incendies criminels visant principalement des résidences secondaires de Français résidant dans l'Hexagone, avec souvent la présence de tags, mais sans revendication officielle.

Des campings, des restaurants de plage, des entreprises du bâtiment et des engins de chantier ont également été endommagés par des incendies volontaires. Le 11 juillet, 16 de ces actes avaient été revendiqués par le Front de libération nationale corse (FLNC), groupe clandestin indépendantiste. Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'était saisi de l'ensemble des faits.

R.V. avec AFP