Corse: tirs de roquettes antichars contre deux gendarmeries
Les casernes des groupements de gendarmerie d'Ajaccio et de Bastia ont été simultanément jeudi soir les cibles d'attentats, qui n'ont pas fait de blessé, a-t-on indiqué de source proche de l'enquête.
Deux attaques simultanées à la roquette antichar
Selon nos informations, la gendarmerie de Montesoro à Bastia et la gendarmerie de Battesti à Ajaccio ont été la cible de tirs de roquettes antichars perforantes.
Des familles avec enfants vivent dans les deux casernes visées, mais il n'y a pas de blessés. Les dégâts matériels sont en revanche très importants.
A Bastia, la roquette qui a frappé la façade d'un bâtiment de bureaux est remontée jusqu'au troisième étage. L'édifice a donc été complètement éventré. A Ajaccio, la roquette a frappé un bâtiment occupé par des familles de militaires, mais elle n'a pas traversé le mur. Elle est simplement retombée sur un véhicule de la gendarmerie qui stationnait devant.
Les attaques seraient liées à de récentes arrestations
Ces attaques sont vraisemblablement liées à de récentes arrestations. La piste du FLNC-UC (Union des combattants) est fortement privilégiée.
Cinq hommes ont été arrêtés il y a une petite quinzaine de jours dans l'île et mis en examen à Paris avant d'être écroués vendredi. Les enquêtes portaient sur des "nuits bleues", soit une cinquantaine d'attentats contre des résidences secondaires en 2012 revendiqués par le Front de libération nationale de la Corse (FLNC). Durant leur garde à vue, les cinq hommes, âgés de 25 à 45 ans, ont nié les faits qui leur sont reprochés.