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Police-Justice

Corps de femme sans tête en Essonne: six ans après, son mari mis en examen

Six ans après la découverte du corps, son ADN a parlé

Six ans après la découverte du corps, son ADN a parlé - AFP

Le corps calciné d'une femme avait été retrouvé le long d'une voie ferrée en Essonne en 2011. Sans tête, ni dent, ni main, elle n'avait pu être identifiée jusque là.

Son corps sans tête ni mains avait été découvert en 2011 en Essonne en train de brûler: plus de six ans après, cette femme a été identifiée et son mari mis examen, a appris l'AFP ce mercredi auprès des avocats du suspect.

L'homme, la quarantaine, a été mis en examen début avril pour meurtre, ont indiqué ses conseils, confirmant une information du Parisien.

Le corps retrouvé par des voisins

En décembre 2011, le corps d'une femme d'une quarantaine d'année est découvert par des voisins en train de brûler à proximité d'une voie ferrée à Villebon-sur-Yvette (Essonne). L'autopsie et les investigations ne permettent pas de l'identifier, mais il est établi qu'elle était âgée d'une quarantaine d'années, qu'elle mesurait entre 1,55 et 1,63 mètre, chaussait du 35, et avait eu au moins un enfant. Elle portait une chaîne argentée autour du cou, et un legging bleu marine.

Courant 2017 et grâce aux progrès des recherches ADN, les enquêteurs parviennent à exploiter une trace découverte sur la scène du crime, ce qu'ils n'avaient pas été en mesure de faire en 2011. Elle les conduit au futur mis en cause, connu de la justice entre autres pour des infractions routières. Ils découvrent alors que l'homme était marié à l'époque des faits, et qu'il n'avait jamais signalé la disparition de sa femme.

La famille de cette dernière avait, elle, signalé sa disparition, mais le lien n'avait pas été fait. Un autre homme, avec qui la femme entretenait une relation sentimentale, a également été interpellé puis remis en liberté.

Un mariage "blanc" pour obtenir des papiers

Le mis en cause nie toute implication dans la mort de sa femme. Selon ses avocats Lee Takhedmit et Amaury Auzou, le mariage entre leur client et la victime ne datait que de quelques mois et était "blanc", un arrangement pour que celle-ci obtienne des papiers.

"Ils se disputaient beaucoup, ils ne s'entendaient pas. Elle lui avait dit quelques semaines plus tôt qu'elle partait à l'étranger avec un autre homme, c'est pour cela qu'il ne s'est pas inquiété de ne pas avoir de nouvelles", a affirmé Me Lee Takhedmit.

M. F. avec AFP