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Police-Justice

COR-Treize postiers de Bègles devant la justice

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Correction: merci de lire au premier paragraphe que le procès se tiendra vendredi et non jeudi. BORDEAUX (Reuters) - Le procès de 13 syndicalistes de...

Correction: merci de lire au premier paragraphe que le procès se tiendra vendredi et non jeudi.

BORDEAUX (Reuters) - Le procès de 13 syndicalistes de la Poste poursuivis pour séquestration, violences et outrages à huissier lors d'une action à Bègles (Gironde) en 2005, se tiendra vendredi à Bordeaux.

Les syndicalistes, déjà sanctionnés par la Poste de peines d'exclusions de 6 mois à 2 ans et de mutations d'office ainsi que du licenciement du seul agent contractuel, encourent pour certains d'entre de lourdes peines de prison.

"Les incidents ont été minimes et la répression a été disproportionnée. Il s'agit d'un piège monté par La Poste pour se débarrasser d'une quinzaine de syndicalistes, pour casser un mouvement social", estime l'un des avocats des prévenus, Me Gérard Boulanger.

Les faits remontent au mois de mai 2005 lorsque La Poste a lancé son projet CQC (Cap Qualité Courrier) visant à moderniser le traitement du courrier par une restructuration prévoyant la création de plates-formes dans une vingtaine de grandes villes avec son cortège de suppressions d'emplois.

Le conflit social était tendu et des salariés ont retenu cinq cadres, dont le directeur du site, pour obtenir l'ouverture de négociations. L'action s'est terminée le lendemain par l'intervention des policiers du GIPN et le placement en garde à vue de neuf des syndicalistes.

Gérard Boulanger parle d'acharnement et plaidera la relaxe.

"La séquestration ne tient pas juridiquement. On poursuit les responsables syndicaux qui étaient à l'intérieur et pas ceux qui bloquaient les accès à l'extérieur. Les cadres prétendent avoir été empêchés d'aller aux toilettes, ce qui n'est pas vrai, et ils ont refusé les sandwiches qui leur avaient été fournis", dit l'avocat, qui dénonce les 440.000 euros de dommages et intérêts demandés par La Poste en tant que personne morale.

La CGT indique dans un communiqué que "l'action des salariés et de leurs militants syndicaux était juste et légitime".

"Prendre les responsables syndicaux comme boucs émissaires est inacceptable. La CGT, qui a combattu depuis le début cette répression syndicale, exige aujourd'hui la relaxe pour nos 13 camarades", peut-on y lire.

Claude Canellas, édité par Yves Clarisse