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Police-Justice

Confinement: une association dénonce des abus des forces de l'ordre en Île-de-France

Depuis le début du confinement, six plaintes ont été déposées dans la région, selon l'observatoire national des violences policières.

Filmée par un habitant d'un quartier des Ulis, en Essonne, la scène a marqué les esprits. Le 24 mars dernier, Sofiane, était contrôlé et interpellé pour être sorti sans attestation dérogatoire. Sur les images, on voit le jeune homme, face contre terre, avec un policier puis quatre autour de lui. 

Le garçon est ensuite emmené sous un porche à l'abri des regards. "Il est sauvagement roué de coups et matraqué. Un des policiers lui touche les parties intimes et lui dit 'tu aimes ça salope?'", raconte sa mère Aisha Benali à BFM Paris.

Plusieurs altercations avec les policiers

Depuis, la famille a porté plainte au tribunal d'Evry. Mais selon leur avocat, ce n'est pas la première altercation avec des forces de l'ordre depuis le début du confinement.

"Vingt-quatre heures avant, on a un autre jeune, prénommé Yassine, également aux Ulis, qui a fait l'objet de violences de la part des mêmes agents potentiellement de la brigade anti-criminalité", assure Me Nassim Bolaky. 

Quelques jours plus tôt, une jeune femme de 19 ans dit aussi avoir reçu un coup de taser. Au total, l'Observatoire national des violences policières a recensé six plaintes en Île-de-France suite à des contrôles de police. Et l'association dénonce un "effet confinement" sur les policiers. 

Des accusations "assez insupportables"

"Il n'y a personne dans le rue, donc ils se sentiraient libres de pouvoir faire ce qu'ils veulent, on le voit bien avec l'affaire de Sofiane", indique Amal Bentounsi, membre de l'observatoire, à BFM Paris. 

Du côté, des forces de l'ordre, ces accusations seraient toutefois infondées. "C'est assez insupportable pour mes collègue sur le terrain tous ces procès d'intention qui sont fait où on fait beaucoup de généralités", répond Stanislas Gaudon, délégué général à la communication du syndicat Alliance. "Une accusation, un signalement, et tout de suite c'est l'opprobre qui est jeté sur l'ensemble des policiers", selon lui.

Thibault Cordier avec Benjamin Rieth