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Police-Justice

Concert de casseroles contre Fillon à Calais: les PV classés sans suite

François Fillon.

François Fillon. - Thomas Samson - AFP

Les PV pour "émission de bruit portant atteinte à la tranquillité du voisinage ou la santé de l'homme", envoyés à une quinzaine de personnes qui avaient accueillis François Fillon à Calais avec un concert de casseroles, ont été annulés par le procureur de la République de Boulogne-sur-mer.

Le procureur de la République de Boulogne-sur-mer, Pascal Marconville, a donné instruction à la police de classer sans suite les amendes dressées à l'encontre d'une quinzaine de personnes pour avoir participé à un concert de casseroles anti-Fillon en mars dernier à Calais, a-t-on appris de source judiciaire.

Le 1er avril dernier ces "contrevenants" avaient reçu à leur domicile une amende de 68 euros pour "émission de bruit portant atteinte à la tranquillité du voisinage ou la santé de l'homme".

Dix jours plus tôt, une petite trentaine de personnes, sans attache partisane revendiquée, avaient tapé avec des ustensiles de cuisine sur des casseroles devant une salle où devait se tenir une réunion de soutien à François Fillon animée par Luc Chatel et Xavier Bertrand. Ce "concert" avait duré une heure et quart tandis qu'une cinquantaine de policiers (police municipale comprise) s'étaient rendus sur place.

Les seuls à avoir été verbalisés

Les manifestants voulaient ainsi dénoncer les "affaires" dans lesquelles le candidat de la droite et du centre François Fillon était empêtré, notamment pour avoir employé sa femme Penelope comme assistante parlementaire moyennant un salaire important pendant de longues années.

"Nous étions les seuls en France où il y avait eu des verbalisations" alors que de telles manifestations étaient monnaie courante pendant la campagne présidentielle lors des déplacements de François Fillon, a expliqué à l'AFP le procureur de Boulogne Pascal Marconville. Dès lors, "cela posait un problème de garantie de l'égalité devant la loi", a-t-il dit.

En outre, "j'ai considéré que cet événement était l'expression d'une manifestation politique, et non d'une volonté de troubler la tranquillité publique", a ajouté Pascal Marconville.

G.D. avec AFP