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Police-Justice

Comment les fraudeurs évitent les radars

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Les vols de plaques d’immatriculation se multiplient et les fraudeurs multiplient les astuces pour ne pas se faire flasher.

Vitesse qui se réduit sur les routes, contrôles qui se multipient via notamment l'installation de radars automatiques... Pas de chiffres officiels pour le moment , mais certains automobilistes n'hésitent plus à enfreindre la loi en utilisant par exemple de fausses plaques d'immatriculation ou des plaques volées afin de ne jamais être verbalisés. L'un d'eux a d'ailleurs été arrêté la semaine dernière sur l'autoroute Toulouse-Bordeaux, à 173 km/h. Il avait installé des plaques volées et aimantées sur les siennes.

Christophe Naudin est criminologue à l'université Paris 2, auteur d'ouvrages sur les nouvelles criminalités. Il explique que pour falsifier leurs plaques et échapper aux radars, certains automobilistes « répandent un produit sur leur plaque d'immatriculation pour que le radar ne puisse pas la voir. On sait aussi que la pose de certains pare-brises ne permet pas l'identification des personnes. Et puis il y a des choses plus graves, comme rouler avec une plaque qui n'est pas la sienne. On observe que les vols de plaques d'immatriculation sont de plus en plus importants, il y a forcément une raison ».

Du coté des autorités, on réfléchit aux moyens d'éviter ces fraudes. Ainsi, Cécile Petit, déléguée interministérielle à la sécurité routière, explque que « beaucoup de réflexions sont en cours ». Elle évoque, pour les motards, l'exemple de la Colombie où « il y a des immatriculations sur les gilets rétro-réfléchissants qui sont obligatoires ». Dans d'autres pays, « il y a une immatriculation sur le casque ». Cependant, elle concède que « pour l'instant, nous n'en sommes qu'au stade la réflexion pour une meilleure lisibilité des plaques ».

La rédaction et Christophe Bordet