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Police-Justice

Collision de Millas: près d'un millier de personnes en hommage aux victimes

Un an après, l'émotion est toujours forte à Millas

Un an après, l'émotion est toujours forte à Millas - Raymond Roig - AFP

La ministre des Transports Elisabeth Borne était présente pour l'occasion.

Un an après le drame de Millas, qui avait coûté la vie à six enfants du village des Pyrénées-Orientales, près d'un millier de personnes se sont rassemblées vendredi après-midi devant le collège de la commune afin de rendre hommage aux victimes et de soutenir les blessés. 

Une marche, lente et silencieuse, est ensuite partie du collège pour rejoindre le lieu de l'accident, le passage à niveau de Millas. Le cortège était conduit par les parents des victimes et des enfants, suivi de la ministre des Transports, Elisabeth Borne, des parlementaires des Pyrénées-Orientales et de nombreux élus, dont la présidente de l'Occitanie Carole Delga et le maire de Perpignan Jean-Marc Pujol.

De nombreux habitants avaient une rose blanche à la main. Certain portaient des tee-shirts blancs ou figurait le visage de jeunes victimes. Un dépôt de gerbe a eu lieu en fin de parcours, avant que ne soit respecté une minute de silence à 16h07, l'heure de la collision. La cérémonie s'est achevée par un lâcher de ballons.

Aucune dysfonctionnement du passage à niveau

Encore en cours, l'enquête, par certains de ses éléments, met en cause la conductrice du car scolaire, malgré ses dénégations répétées.

La quadragénaire, "dévastée" par l'accident, avait été mise en examen moins d'une semaine après l'accident, pour homicides et blessures involontaires par imprudence.

"En l'état de l'instruction", les expertises démontrent que la conductrice du car aurait bien franchi le passage à niveau alors que les "barrières étaient fermées", a indiqué à l'AFP le procureur de la République à Marseille, Xavier Tarabeux, quelques jours avant la commémoration du drame.

"Les conclusions d'expertises ne montrent aucun dysfonctionnement du passage à niveau. Les avertisseurs sonores et lumineux étaient en état de fonctionnement", avait souligné le représentant du parquet de Marseille compétent pour les accidents collectifs.

Quelques jours avant cette commémoration, au passage à niveau de Millas, des plots de béton condamnaient toujours les voies. La sonnerie était bardée de rubans jaunes "gendarmerie nationale". Des bouquets restaient accrochés aux grillages, ainsi qu'un petit mot : "A la mémoire de nos petits anges".

Hugo Septier avec AFP