"Coffee shops" à Paris: quatre personnes en garde à vue
Les gardes à vue des trois personnes arrêtées mercredi dans les enquêtes contre deux "coffee shops" parisiens qui vendent un dérivé légal du cannabis ont été prolongées, et une quatrième a été interpellée jeudi, a-t-on appris de source judiciaire.
Ces enquêtes, dont l'une a été ouverte le 11 juin, visent à vérifier si ces boutiques du 2e et du 11e arrondissement de la capitale respectent effectivement la législation sur les stupéfiants. Elles ont été lancées alors que des établissements qui commercialisent des produits à base de cannabidiol (CBD) se multiplient en France et notamment à Paris.
Un flou juridique
Tous profitent d'un flou juridique qui autorise le CBD dès lors que la teneur en THC, composant du cannabis ayant un effet psychotrope, n'excède pas 0,2%.
La législation sur les stupéfiants devrait par ailleurs évoluer en France dans les prochains mois: le gouvernement souhaite ainsi que leur usage, en particulier celui du cannabis, soit sanctionné d'une "amende forfaitaire délictuelle" de 300 euros, avait affirmé début avril la ministre de la Justice, Nicole Belloubet. Le projet du gouvernement prévoit d'exclure les mineurs du champ de cette amende forfaitaire, qui "sera possible y compris en cas de récidive".