BFMTV
Police-Justice

Cinq policiers blessés dans une cité de l'essonne

CINQ POLICIERS BLESSÉS À CORBEIL-ESSONNES

CINQ POLICIERS BLESSÉS À CORBEIL-ESSONNES - -

PARIS (Reuters) - Cinq policiers ont été blessés à coups de poings et de marteau jeudi soir dans le quartier des Tarterêts, à Corbeil-Essonnes...

PARIS (Reuters) - Cinq policiers ont été blessés à coups de poings et de marteau jeudi soir dans le quartier des Tarterêts, à Corbeil-Essonnes (Essonne), a-t-on appris vendredi de source policière.

Cinq jeunes soupçonnés d'être impliqués dans les incidents sont actuellement recherchés, a-t-on précisé de même source.

Le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, et la plupart des syndicats de police ont dénoncé un "acte inadmissible."

Le contrôle d'une quinzaine de personnes qui avaient insulté une patrouille dans ce quartier sensible est à l'origine de violents heurts entre les forces de l'ordre et des jeunes masqués, âgés de 15 à 25 ans, a-t-on précisé.

Une femme policier de la patrouille a été violemment frappée et un de ses collègues, dont le casque a été arraché, a reçu un coup de marteau.

La patrouille a alors reçu des renforts mais une soixantaine de jeunes, répartis en plusieurs groupes et visages dissimulés par des foulards ou des capuches, ont lancé des pierres et divers projectiles sur les forces de l'ordre.

Pour se dégager, les policiers ont dû faire usage de grenades lacrymogènes et de tirs de flash-ball, a-t-on précisé de source policière.

Selon Alliance, deuxième syndicat de police, les agresseurs se sont finalement dispersés, certains se réfugiant dans la mosquée du quartier.

PAS UN ACTE ISOLE

"Il est fort probable que ces agressions ont été préméditées. Quelques instants auparavant, les pompiers avaient été appelés pour un feu de véhicule imaginaire dans le même secteur", écrit-il dans un communiqué.

Pour Yannick Danio, porte-parole du syndicat Unité SGP-Police (majoritaire), ces incidents "s'inscrivent dans la continuité de ce que les policiers vivent depuis plusieurs années dans les quartiers sensibles."

"C'est une continuité qu'il va bien falloir stopper, mais la police n'y arrivera jamais seule. Il y a tout un travail d'éducation et de dialogue à mener", a-t-il dit à Reuters.

Pour Sébastion Chimot, du syndicat Unsa-police, les heurts de Corbeil-Essonnes "ne sont pas du tout un acte isolé." "Il va falloir prendre la mesure de la situation", a-t-il dit sur i>Télé.

Plusieurs patrouilles de police ont été violemment prises à partie, notamment à Perpignan, depuis la flambée de violence de Grenoble, fin juillet, après la mort d'un malfaiteur tué par des policiers de la brigade anti-criminalité (BAC).

Alliance demande pour sa part que les effectifs de police, "confrontés chaque jour à cette guérilla urbaine contre toute présence de la police républicaine", soient dotés de moyens de défense adaptés, "réellement dissuasifs."

En déplacement à Gerzat, dans le Puy-de-Dôme, Brice Hortefeux a souligné que cinq des agresseurs de Corbeil-Essonnes avaient déjà été indentifiés. "Leur interpellation devrait suivre, j'espère que les sanctions seront lourdes", a-t-il dit.

Gérard Bon, édité par Yann Le Guernigou