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Police-Justice

Christine Lagarde "rentre à Washington", mais reste "bien sûr à la disposition de la justice"

Christine Lagarde, ex-ministre de l'Economie, actuelle partronne du FMI.

Christine Lagarde, ex-ministre de l'Economie, actuelle partronne du FMI. - -

L'avocat de la présidente du FMI a expliqué que sa cliente placée sous le statut de témoin assisté retournait "back to work" à Washington.

Christine Lagarde placée sous le statut de témoin assisté ce vendredi soir "rentre à Washington "back to work", mais "reste à la disposition de la justice", assure son avocat, maître Yves Repiquet. Il précise qu'elle pourra "en tant que de besoin à nouveau être entendu, mais pour le moment c'est une phase qui est derrière nous et nous ne pouvons que nous en réjouir", a-t-il continué.

Si c'était à refaire, Christine Lagarde agirait de même

A la question de savoir si, revenant quatre ou cinq ans en arrière, Christine Lagarde agirait de la même manière, son avocat explique que "compte tenu des éléments dont elle disposait à l'époque, oui".

Maître Repiquet a également concédé que le statut de témoin assisté sous lequel a été placée vendredi Christine Lagarde était susceptible d'évoluer. Il a aussi expliqué que sa cliente restait "sereine", gardait "l'esprit libre" et continuait son travail au FMI.

Un statut intermédiaire permettant d'éviter l'opprobre

Son intérêt est de créer une situation intermédiaire créée pour éviter l'opprobre de la mise en examen, mais il suppose tout de même que l'intéressé soit visé par les poursuites.

L'article 80-1 du code de procédure pénale (CPP) est clair: un magistrat instructeur ne peut mettre en examen "que les personnes à l'encontre desquelles il existe des indices graves ou concordants rendant vraisemblable qu'elles aient pu participer, comme auteur ou complice, à la commission des infractions dont il est saisi".

Ce statut intermédiaire a été introduit dans le code pénal en 1987 et renforcé en 2000. L'un des buts de la création de ce statut était d'éviter à l'intéressé l'opprobre attaché alors à "l'inculpation", devenue "mise en examen" en 1993, qui était prononcée au moindre soupçon.

Le FMI évoquera le cas Lagarde dans les prochains jours

Le FMI a par ailleurs annoncé vendredi dans un communiqué qu'il "évoquera la situation de sa directrice générale "dans les prochains jours". "Le conseil d'administration (qui représente les 188 Etats-membres, ndlr) a été tenu informé de cette affaire à plusieurs reprises et a exprimé à chaque fois sa confiance dans la capacité de la directrice générale de s'acquitter efficacement de ses fonctions", indique encore le Fonds monétaire international.

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David Namias