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Police-Justice

Chevaline : Zainab n'a vu qu'un seul "méchant"

La route près de laquelle ont été découvertes les victimes de la tuerie de Chevaline, le 5 septembre 2012

La route près de laquelle ont été découvertes les victimes de la tuerie de Chevaline, le 5 septembre 2012 - -

L'aînée du couple tué à Chevaline, rapatriée en Grande-Bretagne vendredi, a commencé à parler. Son témoignage est crucial pour les enquêteurs.

Zainab al-Hilli revient de loin. D'une tuerie d'abord, dans laquelle sont morts ses parents et sa grand-mère le 5 septembre dernier. D'un coma ensuite, dont elle a commencé à se réveiller dimanche. Pourtant, à seulement sept ans, la petite Britannique est l'unique témoin direct de la fusillade et une bonne partie de l'enquête repose sur ses épaules.

L'aînée du couple tué à Chevaline, rapatriée en Grande-Bretagne vendredi, a commencé à parler. Elle a ainsi affirmé n'avoir vu qu'un seul "méchant", selon l'AFP, confirmant une information de la chaîne M6.

Un seul tireur ?

Ce témoignage très attendu, non confirmé de source officielle, met à mal la théorie de la présence de plusieurs tueurs, née après la découverte de près de 25 douilles sur la scène de la tuerie.

Si l'hypothèse de la présence de deux tireurs s'éloigne, cela pourrait signifier que le tireur a utilisé deux armes de façon consécutive ou qu'il a rechargé son arme pendant la fusillade.

Lors de cette fusillade, la petite Zainab al-Hilli a perdu son père et sa mère, Saad et Iqbal al-Hilli, des Britanniques d'origine irakienne, et sa grand-mère maternelle, Suhaila al-Allaf, abattus dans leur voiture sur un chemin forestier près de Chevaline. Un cycliste français, Sylvain Mollier, vraisemblablement victime collatérale du drame, a aussi été tué.

Elle-même grièvement blessée à la tête, elle avait été plongée dans un coma artificiel. Elle est la seule rescapée de la tuerie avec sa jeune soeur Zeena, âgée de 4 ans, qui était restée cachée pendant près de huit heures aux pieds de sa mère.

La piste du beau-frère écartée

Des véhicules, parmi lesquels un 4X4 de couleur sombre, aperçu par des témoins, étaient toujours recherchés par les enquêteurs.

La piste du beau-frère, le fils de la grand-mère maternelle tuée, qui avait été un temps soupçonné d'être le tueur en raison de ses antécédents de violence, a été refermée vendredi.

 Il "était hospitalisé en Grande-Bretagne quand la tuerie a eu lieu" et ne peut donc pas être le meurtrier, a indiqué à l'AFP une source proche de l'enquête.

Selon le procureur d'Annecy, revenu vendredi de Grande-Bretagne après une visite-éclair, les enquêteurs concentrent leurs efforts sur trois pistes: la piste familiale, la profession du père et celle de l'Irak, pays d'origine des al-Hilli.