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Police-Justice

Chevaline : la fillette dans le coma, témoin clé de l'enquête

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Le procureur d'Annecy a fait le point sur l'enquête, 48 heures après le drame qui a fait quatre morts en Haute-Savoie. Malgré quelques certitudes, sur l'identité de la famille par exemple, de nombreuses interrogations demeurent. L'enquête se poursuit désormais des deux côtés de la Manche.

Il est "humainement certain" que les victimes de la tuerie de Chevaline sont les membres de la famille Al Hilli. Le procureur de la République d'Annecy, qui a fait ce vendredi un nouveau point sur l'enquête est formel. C'est la fillette de 4 ans, réfugiée sous les jambes de sa mère au moment de la tuerie, qui l'a confirmé. L'enfant a également indiqué ne pas bien connaître la femme plus âgée. celle-ci, assise à l'arrière de la voiture, possédait bien un passeport suédois et était d'origine irakienne.

"Une chance de faire progresser l'enquête"

Le procureur a également précisé que le témoignage de la fillette n'apportait rien à l'enquête, puisqu'elle "a entendu mais n'a rien vu". Sa sœur aînée, âgée de 7 ans, toujours maintenue dans un coma artificiel, n'est, elle, toujours pas en état d'être entendue par les enquêteurs. "On espère qu'elle pourra nous dire ce qu'elle a vu pour permettre un début d'identification" a indiqué le procureur, qui a estimé que c'est là une "chance de faire progresser l'enquête".

Une balle dans la tête

Le frère de Saad Al Hilli, mentionné par la presse anglaise, est, selon le procureur "un homme libre". Il s'est présenté spontanément à deux reprises aux autorités britanniques, pour savoir si son frère était mort en France. Une information judiciaire est ouverte depuis ce matin 10 heures. Mais "ce n'est pas parce qu'il y a litige entre deux frères qu'il est nécessairement l'auteur du meurtre" s'est emporté le procureur.

Il a par ailleurs indiqué que l'autopsie des corps avait débuté à 14h ce vendredi et qu'elle durerait jusqu' à ce soir. On a dores et déjà confirmation que chaque corps a été frappé par au moins trois balles et que toutes les victimes ont au moins une balle dans la tête.

Franco-britannique

L'enquête se poursuit désormais des deux côtés de la Manche. Quatre enquêteurs français ont ainsi été dépêchés à Londres. Trois sont déjà sur les lieux et un quatrième arrivera demain.

Magali Rangin