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Police-Justice

Charlie Hebdo: la famille du policier tué appelle à éviter les "amalgames"

La famille de Ahmed Merabet, le policier assassiné par les frères Kouachi le jour de l'attentat contre Charlie Hebdo, s'est exprimée ce samedi.

La famille de Ahmed Merabet, le policier assassiné par les frères Kouachi le jour de l'attentat contre Charlie Hebdo, s'est exprimée ce samedi. - Martin Bureau - AFP

Les proches de Ahmed Merabet, le policier abattu à bout portant par les frères Kouachi le jour de l'attentat contre Charlie Hebdo, se sont exprimés ce samedi. Ils ont appelé à arrêter de "faire des amalgames" entre "les extrémistes" et les "musulmans".

C'est un cri d'alerte. La famille du policier Ahmed Merabet, tué d'une balle à bout portant par les assaillants lors de l'attentat contre le journal satirique Charlie Hebdo, a appelé ce samedi à arrêter de "faire des amalgames" entre les "extrémistes" et les musulmans.

"Arrêtez de faire des amalgames, de déclencher des guerres, de brûler des mosquées ou des synagogues", a déclaré un membre de la famille, lors d'une conférence de presse à Livry-Gargan, en Seine-Saint-Denis. "Je m'adresse à tous les racistes, islamophobes et antisémites: il ne faut pas mélanger les extrémistes et les musulmans", a ajouté l'un des membres de la famille Merabet.

"Vous vous attaquez aux gens, ça ne nous ramènera pas nos morts et ça n'apaisera pas nos familles", a ajouté la famille Merabet "dévastée par cet acte barbare", s'associant "à la douleur de toutes les familles des victimes".

"Comment avez-vous osé prendre cette vidéo?"

La famille a également réagi à la publication de la photo de l'exécution du policier, devant Charlie Hebdo, en une de l'hebdomadaire Le Point samedi.

"Je trouve ça abject", a déclaré le beau-frère, Lotfi Mabrouk. "Ces images, elles ont assez fait le tour du monde, elles ont assez choqué les gens", a-t-il ajouté, avant qu'un autre membre de la famille demande qu'on "arrête d'utiliser ces images".

Malek Merabet, un frère de la victime, a interpellé les médias: "Comment avez-vous osé prendre cette vidéo et la diffuser ? J'ai entendu sa voix, je l'ai reconnu, je l'ai vu se faire abattre et je continue à l'entendre tous les jours", a-t-il ajouté.

Jé. M. avec AFP