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Police-Justice

Charente-Maritime: une enquête ouverte après l'agression du maire de L'Houmeau

Des officiers de gendarmerie - Image d'illustration

Des officiers de gendarmerie - Image d'illustration - AFP

Le maire de L'Houmeau, Jean-Luc Algay, dit avoir été agressé par un ou des membres d'un groupe de gens du voyage. Il s'est vu prescrire une interruption temporaire de travail de douze jours.

Le maire d'une commune de l'agglomération de La Rochelle a été agressé ce samedi. Une enquête en flagrance a été ouverte pour retrouver l'agresseur, selon une information obtenue ce lundi auprès du parquet, confirmant une information du journal Sud Ouest.

"Nous recherchons un agresseur, qui a frappé au ventre et a fait chuter le maire. Son identification est en cours", a déclaré la substitut du procureur de La Rochelle, Soraya Ahras.

Le maire de L'Houmeau, Jean-Luc Algay, dit avoir été agressé par un ou plusieurs membres d'un groupe de gens du voyage, ce samedi en début d'après-midi, en voulant les empêcher de s'installer sur le terrain de football municipal de cette commune d'environ 3000 habitants.

Après leur avoir conseillé de se rendre à l'aire de grand passage de l'agglomération de La Rochelle, "ce qu'ils ont refusé".

"Un gaillard de trente ans -j'en ai soixante- m'a ceinturé au visage puis au torse et j'ai commencé à recevoir des coups avant d'être projeté contre une voiture", a-t-il témoigné.

"J'en ai eu le souffle coupé et je suis tombé au sol. Là, ils m'ont filmé en disant 'le maire est par terre' comme si j'étais une proie", a ajouté Jean-Luc Algay, blessé aux côtes et qui s'est vu prescrire une interruption temporaire de travail de douze jours.

Un plan pour renforcer la protection des élus

Selon son récit, les agresseurs ont alors pris peur et sont partis avant l'arrivée de la gendarmerie. Cette dernière a recueilli sa plainte "dimanche après-midi avant de transmettre le dossier à la brigade de recherche de La Rochelle", a expliqué à l'officier communicant de la gendarmerie, le lieutenant-colonel Sébastien Letellier.

"Des riverains ont filmé toute la scène", a assuré Jean-Luc Algay.

Le 7 juillet, la ministre chargée des Collectivités territoriales Dominique Faure a détaillé un plan de cinq millions d'euros pour renforcer la protection des élus, sans toutefois parvenir à convaincre ces derniers, quelques jours après l'attaque à la voiture-bélier du domicile du maire de L'Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne).

Les premières mesures de ce plan avaient déjà été annoncées peu après l'incendie volontaire du domicile du maire de Saint-Brevin-les-Pins (Loire-Atlantique), qui a depuis démissionné de ses fonctions.

J.Bro avec AFP