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Police-Justice

Chantage politique à Saint-Etienne: nouvelle garde à vue

Le maire de Saint-Étienne Gael Perdriau

Le maire de Saint-Étienne Gael Perdriau - Jean-Philippe KSIAZEK © 2019 AFP

La salariée placée en garde à vue mardi a été chargée de mission du conseiller régional stéphanois Samy Kéfi-Jérôme, lui aussi impliqué dans cette affaire de chantage présumé à la vidéo intime.

Une attachée territoriale du conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes a été placée en garde à vue mardi matin à Lyon dans le cadre de l'affaire sur un chantage présumé à la vidéo intime dans laquelle s'est englué le maire de Saint-Etienne Gaël Perdriau, selon des informations obtenues auprès du conseil régional.

Le cabinet de Laurent Wauquiez a aussi confirmé la "perquisition, mardi matin du local professionnel" de cette cheffe de projets à la Direction jeunesse et sport de la collectivité territoriale.

Gaël Perdriau a été exclus des Républicains la semaine dernière, après une série de révélations de Mediapart sur un chantage à la sextape visant son ancien premier adjoint centriste Gilles Artigues.

Le maire s'est mis en retrait

Nommément accusé par son ancien premier adjoint, placé en garde à vue mi-septembre, cité dans des enregistrements audio accablants publié par Mediapart, le maire de Saint Etienne a toujours protesté de son innocence. Mais il a été obligé de se mettre en retrait de ses fonctions exécutives de maire et de président de la métropole de Saint-Etienne.

La salariée placée en garde à vue mardi a été chargée de mission du conseiller régional stéphanois Samy Kéfi-Jérôme, lui aussi impliqué dans cette affaire de chantage présumé à la vidéo intime, remontant à janvier 2015, quand il était adjoint municipal à l'éducation.

La ville de Saint-Etienne entend "se constituer partie civile dans le cadre de l'information judiciaire ouverte" sur le volet financier de l'affaire, selon un "arrêté de déport" du maire obtenu mardi.

L'arrêté de déport vise à "prévenir une situation de conflit d'intérêts potentiels dans la gestion de cette procédure" et le maire s'y engage à se tenir à l'écart de toute action ou information en découlant.

Le volet financier concerne les prestations fictives facturées à deux associations culturelles locales subventionnées par la mairie qu'un des protagonistes du chantage dit avoir touchées pour ce "barbouzage de moeurs".

A.G avec AFP