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Champigny-sur-Marne: Darmanin veut interdire la vente au public des mortiers d'artifice

Le ministre de l'Intérieur s'est rendu à Champigny-sur-Marne dimanche soir afin d'apporter son soutien aux forces de l'ordre, au lendemain de l'attaque du commissariat.

"Les petits caïds n'impressionnent personne", avait réagi ce dimanche matin Gérald Darmanin, au lendemain de l'attaque aux mortiers d'artifice du commissariat de Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne) par une quarantaine de personnes. 24 heures après les faits, le ministre de l'Intérieur s'est rendu sur place.

"Ce n'est pas n'importe quel symbole"

"Je suis venu ce soir à Champigny, d'abord pour saluer les policiers nationaux de ce commissariat de Champigny, pour dire que nous avons tous été extrêmement choqués des images que nous vues. (...) Ce n'est pas n'importe quel symbole qui a été attaqué", a déclaré le ministre de l'Intérieur.

Gérald Darmanin a par ailleurs affirmé sa volonté d'interdire par la loi la vente au public, sur internet, des mortiers d'artifice qui seront considérés comme "des armes par destination".

"Je souhaite que dans la prochain texte de loi qui arrive à l'Assemblée nationale le 17 novembre, (...) nous puissions définir comme une arme par destination ces feux d'artifice, ces mortiers qui attaquent", a-t-il notamment déclaré.

"Je suis venu dire à tous ceux qui essayent de tester la République qu'ils ne gagneront pas", a-t-il ajouté.

Une enquête de flagrance ouverte

Les incidents ont débuté samedi peu avant minuit à Champigny et duré environ une heure. Deux agents étaient devant le commissariat en train de fumer lorsque les assaillants, visage dissimulé et armés de barres de fer, sont arrivés, cassant notamment des vitres de véhicules de police et la porte vitrée de l'entrée.

Les deux fonctionnaires ont juste eu le temps de se mettre à l'abri dans le sas de sécurité de l'entrée du commissariat, situé au coeur de la cité de Bois-L'Abbé, l'un des trois quartiers en Zone de sécurité prioritaire de cette ville proche du bois de Vincennes.

Une enquête de flagrance, désormais confiée à la Sûreté territoriale du Val-de-Marne, a été ouverte pour "violences en réunion avec arme sur personnes dépositaire de l'autorité publique" et "dégradations de biens publics et de biens privés", a précisé le parquet de Créteil à l'AFP, indiquant que parmi les véhicules endommagés figuraient deux voitures de police.

Clarisse Martin avec AFP