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Police-Justice

"Cet homme doit être libre": l'avocat de Cédric Jubillar réclame la fin de sa détention provisoire

Mis en examen pour "homicide volontaire par conjoint", Cédric Jubillar est détenu à la prison de Toulouse-Seysses depuis deux ans.

Derrière les barreaux depuis deux ans, Cédric Jubillar, principal suspect dans la disparition de sa femme Delphine, va-t-il rester derrière les barreaux? Ce mardi, ses avocats vont une nouvelle fois tenter d'obtenir la remise en liberté de leur client alors que son incarcération a été prolongée de six mois par le juge des libertés et de la détention le 2 juin dernier.

Delphine Jubillar, un suspect et toujours pas de réponses
Delphine Jubillar, un suspect et toujours pas de réponses
16:10

"On va plaider pour la 8e fois demain (mardi) devant la chambre de l’instruction", a rappelé Me Alexandre Martin sur BFMTV lundi soir. "On espère que la présomption d’innocence soit appliquée."

"Cet homme doit être libre", a encore martelé l'avocat, estimant qu'il "n’y aucun risque de perturbation de l’instruction quand bien même cet homme serait remis en liberté jusqu’à son éventuel procès."

Depuis sa mise en examen le 18 juin 2021 pour "homicide volontaire par conjoint" après la disparition de Delphine Jubillar en décembre 2020 à Cagnac-les-Mines (Tarn), Cédric Jubillar a toujours clamé son innocence.

"C’est une détention qui est inhumaine"

Alors que les enquêteurs n'ont jamais retrouvé le corps de Delphine Jubillar ou identifié de scène de crime, le détenu n'a jamais formulé le moindre aveu durant les 730 jours de son incarcération à la prison de Toulouse-Seysses.

Une détention s'effectuant dans des conditions dénoncées par Me Alexandre Martin: "Il n’a pas de parloir, il ne voit que ses avocats. Il a deux heures de sortie par jour dans ce que je qualifierais de cage. Voilà la vie de Cédric Jubilar depuis deux ans. C’est une détention qui est inhumaine et nous demandons qu’elle cesse."

Libre ou non, Cédric Jubillar sera-t-il renvoyé devant les Assises et un procès pourrait-il se tenir dès l'année prochaine? "Je ne sais pas encore", assure Me Alexandre Martin. "On n'est pas encore au bout du chemin au niveau de l’instruction.

Vincent Gautier