Cercle Wagram: le volet détournements présumés jugé à la rentrée

Le procès dit "Wagram I" concernant les détournements de fonds présumés dans la gestion du cercle de jeu parisien, aujourd'hui fermé, se tiendra du 16 septembre au 4 octobre. Quinze personnes sont poursuivies devant la 16e chambre du tribunal correctionnel, dont plusieurs sont soupçonnées d'être liées au gang corse de la Brise de mer.

Parmi elles, Jean-Angelo Guazelli, 60 ans, pilier présumé de ce gang qui tient son nom d'un bar de Bastia où ses membres avaient leurs habitudes.

La "légende" de Guazelli

Lors d'une audience de procédure vendredi, le tribunal a refusé de le remettre en liberté. Jean-Angelo Guazelli avait préalablement assuré qu'il se "soumettrai(t) à la justice", déterminé à s'expliquer "point par point".

Son avocat, Me Jean-Charles Vincensini, avait préalablement souligné que son client, sans casier judiciaire, restait seul détenu dans ce dossier, qui a "été nourri d'une légende, d'une réputation". Il est néanmoins soupçonné d'avoir été le dirigeant occulte du Wagram, situé près des Champs-Elysées et aujourd'hui fermé sur décision administrative.

Parmi les autres prévenus, certains, dont Michel Ferracci, qui joua dans la série de Canal+ Mafiosa, sont soupçonnés d'avoir été ses hommes de main.

Un putsch

Comparaîtra également Jean Casta, maire de Pietralba (Haute-Corse), qui a reconnu avoir transporté, durant presque 10 ans, entre 5 et 10 millions d'euros dans des enveloppes qu'il rapatriait en Corse.

Il a expliqué avoir d'abord accompli cette mission pour Francis, frère de Jean-Angelo Guazelli, qui gérait alors le cercle avec Richard Casanova, autre "parrain" de la Brise. Fin 2009, Francis Guazelli a été assassiné en Haute-Corse -un an après Casanova- et Jean Casta a alors cessé de jouer les porteurs après une dernière livraison à Angelo.

Après la mort des deux "parrains", Guazelli aurait repris les rênes du Cercle au grand dam des proches de Richard Casanova. Le beau-frère de ce dernier, Jean-Luc Germani, aurait alors fomenté un putsch pour chasser du Cercle Guazelli et son entourage.

Ce coup de force de janvier 2011 a été jugé par le tribunal correctionnel de Paris à l'automne 2012 et neuf personnes, dont Germani, en fuite, ont été condamnées à des peines allant d'un an de prison avec sursis à six ans ferme.

Le parquet a fait appel et un nouveau procès du putsch doit se tenir du 14 novembre au 6 décembre.

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