Ce que l'on sait du preneur d'otage du bar-tabac de Blagnac

Mardi, un mineur de 17 ans s'est rendu après avoir pris 4 femmes en otage dans un bar-tabac de Blagnac, près de Toulouse. Il s'est présenté comme le "bras armé des gilets jaunes" toulousains, mais une lettre plus énigmatique a été retrouvée à son domicile.

Une prise d'otage a eu lieu ce mardi en fin d'après-midi dans un bar-tabac de Blagnac, près de Toulouse en Haute-Garonne. Un jeune homme de 17 ans est entré dans un bureau de tabac vers 16h20, a appelé la police et a menacé de s'en prendre aux quatre femmes qui se trouvaient dans le commerce si les forces de l'ordre venaient à approcher.

Après de longues heures de négociations avec le Raid, les quatre otages ont pu être libérées "saines et sauves" vers 21 heures. L'individu, lui, a été interpellé sans heurts dans la nuit de mardi à mercredi, d'après une source proche de l'enquête. 

Aucune revendication claire

D'après les premiers éléments, il s'agit d'un mineur de 17 ans (qui devrait atteindre la majorité au mois de juin prochain). Le jeune homme se présenterait comme "le bras armé des gilets jaunes" à Toulouse, mais aucune revendication n'est encore clairement identifiable.

La gérante du Bar-Tabac a confié à RTL qu'il avait évoqué son souhait de voir une "société [plus] égalitaire" mais qu'il na pas été agressif envers les otages.

Défavorablement connu de la police

Lors de sa prise de parole mardi soir, le procureur de la République de Toulouse Dominique Alzeari a fait savoir que l'individu était connu "défavorablement des services de police pour des affaires de violence sur les forces de l'ordre notamment, de vols et pour participation en décembre à une manifestation de gilets jaunes où il avait été interpellé pour 'participation à un groupement en vue de commettre des violences et des destructions'".

• Son profil Facebook révèle également une certaine fascination pour les armes. Dominique Alzeari précise néanmoins que le jeune homme n'avait pas un profil "classé comme particulièrement dangereux".

Une lettre retrouvée chez lui

Un courrier, dans lequel il parle de sa volonté de faire "un coup d'éclat" a été découvert lors de la perquisition réalisée à son domicile mardi soir. "Il semble assez dépressif, en tout cas préoccupé par son état de santé. Il fait une allusion au mouvement des gilets jaunes mais en assurant que l'acte qu'il voulait commettre n'irait pas au-delà de cette démarche spectaculaire", explique encore le procureur de la République.

L'enquête va se poursuivre alors que la garde à vue a débuté dans la nuit de mardi à mercredi. Mais le caractère terroriste des faits est écarté à ce stade, a-t-on appris de sources concordantes.

Jeanne Bulant