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Cas de botulisme: le patron du restaurant à l'origine des intoxications mis en examen

Le Tchin Tchin Wine Bar, à Bordeaux, que des clients ont fréquenté avant de contracter le botulisme.

Le Tchin Tchin Wine Bar, à Bordeaux, que des clients ont fréquenté avant de contracter le botulisme. - BFMTV

Le gérant du Tchin Tchin Wine Bar, bar à vin bordelais soupçonné d'être à l'origine de l'intoxication au botulisme qui a fait une quinzaine de victimes en septembre, avait été placé en garde à vue ce mardi.

Le patron du restaurant de Bordeaux soupçonné d'être à l'origine de l'intoxication au botulisme qui a fait une quinzaine de victimes, dont un décès, en septembre a été mis en examen ce mercredi 6 décembre, notamment pour "homicide et blessures involontaires", et placé sous contrôle judiciaire.

Début septembre, seize personnes, pour l'essentiel de nationalités étrangères, étaient victimes d'une intoxication liées à la consommation de sardines en conserve confectionnées de manière artisanale par le gérant du Tchin Tchin Wine Bar.

Pas de matériel adéquat

Selon les informations de BFMTV, les investigations réalisées depuis septembre ont permis de mettre en évidence que le patron de cet établissement ne disposait pas du matériel adéquat pour pouvoir stériliser les produits qu'il proposait à la consommation.

Dans les faits, les analyses ont révélé que son matériel pouvait atteindre une température maximale de 100°C. Or, la stérilisation des aliments ne peut débuter qu'à partir de cette même température.

Le parquet a ainsi "requis son placement sous contrôle judiciaire avec interdiction d'exercer (...) toute activité en lien avec la restauration".

Une femme décédée

Le restaurateur a reconnu que quatre de ses bocaux faits maison avaient une odeur particulière, mais il a assuré qu'ils n'ont pas été servis à des clients. Le 12 septembre, une femme de 32 ans, de nationalité grecque, est décédée à son domicile de Vincennes.

Les quinze autres victimes ont souffert de "pathologies diverses" liées à cette intoxication au botulisme, cette "affection neurologique rare mais grave", qui se développe "dans des aliments conservés n’ayant pas subi de processus poussé de stérilisation: salaisons, charcuteries ou encore conserves d’origine familiale ou artisanale", selon l'ARS.

Les investigations se poursuivent dans un autre volet qui porte sur "la prise en charge médicale des patients", ajoute également le parquet.

Vincent Vantighem avec Salomé Robles