Carte Familles nombreuses : la polémique

La fin du financement de la carte Familles nombreuses de la SNCF par l’Etat donne lieu à de sacrés couacs entre le gouvernement et la majorité.

Jusqu'à présent, l'Etat finançait à hauteur de 70 millions la réduction que la SNCF accordait aux familles nombreuses. Or, ce financement par l'Etat disparaîtra à partir de 2009, a annoncé le gouvernement. Ainsi, les associations de familles ont vite manifesté leurs craintes quant à ce qui allait être proposé aux familles nombreuses : Fin de la carte ? Maintien du même dispositif ? Nouvelle tarification ?

A ces questions, les réponses du gouvernement et de la majorité n'ont pas toujours été cohérentes. En attendant une réunion entre les associations et Guillaume Pépy, président de la SNCF, à l'Elysée cet après-midi, Nadine Morano a déclaré ce matin qu'il « n'a jamais été à l'ordre du jour du supprimer la carte Familles nombreuses. Il plutôt à l'ordre du jour de l'améliorer, comme le souhaite Nicolas Sarkozy, et de développer les avantages que l'on peut apporter aux familles. Je voudrais qu'on arrête cette tempête dans un verre d'eau car il n'est pas question de supprimer cette carte. L'Etat gardera la main sur la tarification, il n'y aura pas, pour les familles, d'augmentation des tarifs en ce qui concerne la carte Familles nombreuses ».

Côté de Jérôme Chartier, député UMP du Val d'Oise et porte parole du groupe UMP à l'Assemblée nationale sur le budget, qui était ce matin en direct dans Bourdin&Co, on explique : « Le plus important, c'est que les familles nombreuses puissent avoir le même tarif. Quelque soit la politique commerciale de la SNCF, les familles nombreuses auront les mêmes tarifs, c'est une garantie. On a entendu parler de ce souhait de modulation de tarif, et ça il n'en est pas question. On n'a pas envie que les familles nombreuses soient les laissées pour compte d'une revue des relations entre la SNCF et l'Etat. Je comprends très bien le principe de l'Etat qui dit « je ne veux plus payer alors que la SNCF fait des bénéfices », mais cela ne doit pas se faire au détriment des familles ».

La rédaction -Bourdin & Co