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Police-Justice

Carcassonne: "J'ai cru que c'était un fou qui voulait me tuer"

Selon l'automobiliste, l'homme qui a brandi son arme devant elle ne portait aucun signe distinctif de la police (photo d'illustration).

Selon l'automobiliste, l'homme qui a brandi son arme devant elle ne portait aucun signe distinctif de la police (photo d'illustration). - -

Une trentenaire a été la cible, mardi, de tirs de policiers, alors qu'elle se trouvait sur le parking d'un supermarché. Ceux-ci l'avaient prise pour un détenu en fuite...

Sur le coup, elle a cru à "un fou". "J'allais faire des courses et quand je me suis engagée sur le parking, je me suis trouvée nez à nez avec un homme en position de tir", relate mercredi une jeune femme de 31 ans, prise par erreur pour cible par des policiers, la veille à Carcassonne.

"Il n'avait aucun signe dinstinctif de la police. Je me suis dit: 'c'est un fou, il veut me tuer'". Réflexe de survie: elle se couche sur le tableau de bord et accélère pour s'enfuir.

S'ensuivent des tirs nourris. Six en tout, sur les pneus du véhicule, jusqu'à ce que les policiers s'aperçoivent qu'il ne s'agissait pas de l'homme qu'ils recherchaient.

Confondue avec un évadé

Par la suite, les policiers ont indiqué avoir "vu un véhicule ressemblant" à celui qu'on leur avait signalé comme transportant un malfaiteur évadé depuis plusieurs semaines du centre hospitalier de Béziers. Selon eux, l'immatriculation était également proche.

L'Inspection générale de la police nationale a été saisie. Son enquête doit permettre de vérifier si le policier incriminé a fait usage de son arme de service "conformément à la règlementation en vigueur", a indiqué mercredi le procureur de la République à Carcassonne, Antoine Leroy.