Cannes: face aux braquages, les bijoutiers s'organisent en comité
Soixante-dix griffes de luxe côte à côte sur 800 mètres: le "centre commercial à ciel ouvert" qu'est la Croisette de Cannes est aussi une cible de choix pour les braqueurs. Après un énorme vol de bijoux à l'hôtel Carlton et le braquage d'un horloger de luxe fin juillet, les commerçants attendaient beaucoup de la création d'un comité destiné à renforcer la sécurité autour de leurs enseignes, actée jeudi.
Une première réunion de réflexion s'est ainsi tenue jeudi après-midi avec la police et le préfet des Alpes-Maritimes, Adolphe Corlat. Un "échange d'idées sur la collaboration qui va s'établir entre les commerçants et les forces de l'ordre", précise Jean-Pierre Venou, président de l'association Cannes Prestige, qui a milité pour l'introduction de cette instance.
Interlocuteur unique avec la police
Lieu d'"échanges de renseignements" et de bonnes pratiques, le comité cannois, calqué sur le comité Vendôme de Paris, se réunira en outre tous les semestres. Parmi ses membres, un interlocuteur unique pour la police sera nommé "début septembre, d'ici 10 à 15 jours" par les commerçants cannois. Celui-ci "sera en relation permanente" avec les forces de l'ordre, qu'il "pourra appeler directement", précise Jean-Pierre Venou, joint par BFMTV.com.
Une grande avancée. Car la police nationale n'était par exemple pas informée de la tenue d'une exposition-vente de haute joaillerie installée à l'hôtel Carlton, où s'est produit le 28 juillet un braquage de bijoux pour un montant record de 102 millions d'euros.
Renforts de patrouilles
La préfecture étudie en outre la façon de mieux sécuriser les commerces. Des patrouilles supplémentaires pourraient être appelées "en fonction des périodes", comme à Noël, voire à certaines heures de la journée plus à risque.
Le préfet n'exclut par non plus l'utilisation de sociétés privées et de caméras de vidéo-surveillance. Mais il a insisté jeudi sur la formation des personnels et la qualité de tels équipements.