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Police-Justice

Campements de migrants à Paris: le préfet riposte à Hidalgo sur le "travail colossal" de l'Etat

Un campement de migrants a été évacué ce jeudi (illustration).

Un campement de migrants a été évacué ce jeudi (illustration). - BFM Paris

Anne Hidalgo avait appelé mercredi à un "plan d'urgence" pour résorber les campements de migrants, accusant l'État de laisser "prospérer l'indignité et le chaos aux portes de la capitale".

Le préfet d'Ile-de-France, Michel Cadot, a vivement riposté ce jeudi aux accusations de "chaos" lancée par la maire de Paris sur la situation des campements de migrants dans la capitale, en soulignant le "travail colossal" mené par l'Etat.

"La situation ne se dégrade pas bien au contraire, puisqu'il y a un an, on comptabilisait plus de 2.000 personnes dans les campements parisiens, lorsque ce jour les associations comptent 800 personnes", a affirmé le préfet dans une lettre. 

800 personnes dans les campements parisiens

Rappelant que "plus de 7.300 personnes" ont été prises en charge dans les campements de migrants en 2018 "et plus de 2.000 depuis le début d'année 2019, grâce aux maraudes" pilotées par la préfecture, il a souligné "le travail colossal engagé pour trouver et apporter des solutions concrètes à cette situation exigeante et complexe". "Je ne peux laisser croire que l'État ne prend pas toute sa part dans la mise à l'abri de ces personnes", a-t-il ajouté, contestant le terme de "chaos" employé par la maire, et rappelant que ce sujet était évoqué "à chacune de (leurs) rencontres".

Un "plan d'urgence" pour résorber les campements de migrants

Anne Hidalgo avait appelé mercredi à un "plan d'urgence" pour résorber les campements de migrants, accusant l'État de laisser "prospérer l'indignité et le chaos aux portes de la capitale" et s'alarmant d'une dégradation prévisible avec la fin du plan hiver. Elle avait annoncé qu'elle se rendrait chaque semaine dans ces campements "pour appeler l'État à agir".

Dans son courrier le préfet de région a rappelé que l'État disposait de "plus de 22.000 places" pour les demandeurs d'asile et les réfugiés en Ile-de-France, et qu'il avait mis en place un système de prise en charge des nouveaux arrivants d'une capacité de 750 places. "Notre solidarité est totale, pour autant des personnes ayant été déboutées n'ont pas vocation a être accueillies durablement" au détriment des réfugiés, a-t-il ajouté, assurant qu'"une proportion non négligeable" des 800 migrants recensés ces dernières semaines étaient dans ce cas.

Cyrielle Cabot avec AFP