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Police-Justice

Camaret condamné en appel à 10 ans de prison

Régis de Camaret sortant d'une audience à Lyon le 15 novembre 2012

Régis de Camaret sortant d'une audience à Lyon le 15 novembre 2012 - -

Reconnu coupable de viols sur deux de ses anciennes stagiaires, l'entraîneur de tennis a écopé d'une peine plus lourde que celle prononcée en première instance, en novembre 2012.

L'entraîneur de tennis Régis de Camaret a été condamné mardi en appel par la cour d'assises du Var à 10 ans de prison pour le viol de deux pensionnaires mineures de son club de Saint-Tropez, il y a vingt-cinq ans.

Plus tôt dans la journée, l'avocat général avait réclamé "12 à 15 ans" de prison. Cette peine est plus lourde que celle prononcée en première instance, en novembre 2012 par les assises du Rhône à Lyon, où il avait alors écopé de huit ans de prison.

Un "verdict apaisant"

L'ancien entraîneur est apparu sonné dans le box. Les nombreuses victimes de Régis de Camaret, aujourd'hui mère de famille pour la plupart, se sont longuement étreintes avec émotion.

La championne de tennis Isabelle Demongeot, qui avait initié la procédure en 2005, est venue s'exprimer devant les caméras aux côté des deux seules parties civiles retenues par la justice, Karine et Stéphanie. "Les parties civiles et les prescrites sont indisociables", a commenté Isabelle Demongeot ajoutant : "Dix ans c'est juste. Ce verdict est apaisant".

"C'est définitif", s'est réjouie Karine. "Cette petite prise de conscience on ne s'y attendait pas du tout, ça fait du bien", a affirmé Stéphanie, commentant le pardon tardif de l'entaineur.

"J'ai honte et je demande pardon, c'est tout", avait déclaré à la surprise générale Régis de Camaret, en clôture du procès, après s'être muré dans le silence pendant sept jours.

L'accusé de 71 ans a nié durant le procès avoir violé les deux femmes qui étaient alors âgées d'une dizaine d'années.

Des témoignages choquants

Parmi toutes ses anciennes élèves, aujourd'hui âgées entre 37 et 50 ans et entendues en tant que simples témoins pour des faits prescrits, dix ont évoqué des viols ou des tentatives de viols et douze des attouchements sexuels.

Les témoignages d'anciennes joueuses se sont enchaînés pendant le procès, choquant les membres du jury.

Marjolaine a raconté comment son entraîneur l'avait sodomisée et blessée de manière bestiale à 12 ans en la plaquant dans les vestiaires contre une armoire. La fillette n'avait alors pas été crue par ses parents.

Marion a détaillé comment il lui avait imposé des attouchements sexuels dès ses 10 ans, avant de la violer à 14 ans. Elle avait été la première à déposer plainte en 2002. Une plainte sans suite car prescrite.

M.G. avec AFP