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Police-Justice

Calais: une femme violée, le suspect va être mis en examen

La maire de Calais a incriminé les migrants, après le viol d'une Calaisienne.

La maire de Calais a incriminé les migrants, après le viol d'une Calaisienne. - Philippe Huguen - AFP

Le suspect, un homme d'origine érythréenne, a reconnu avoir violé une Calaisienne. Il va être mis en examen ce jeudi. La maire de Calais réclame davantage de protection pour les habitants.

Une jeune femme, habitante de Calais, a été violée dans la nuit de lundi à mardi alors qu'elle rentrait chez elle. L'agresseur l'a menacée d'un couteau, l'a traînée dans les bosquets puis l'a violée.

Le suspect, un migrant érythréen de 22 ans, a été interpellé mardi et a reconnu les faits. Il et doit être mis en examen dans les prochaines heures ce jeudi soir, a indiqué le parquet de Boulogne-sur-mer. Son placement en détention provisoire a été demandé. 

Le Pen monte au créneau, Schiappa réplique

L'événement a entraîné de vives réactions politiques. "Une jeune femme a été violée par un migrant, une de plus", a asséné Marine Le Pen qui a accusé le parquet de vouloir "étouffer l'affaire". Selon elle, "ce type de crime s'est multiplié ces derniers mois dans l'indifférence générale" et il faut "expulser les clandestins" pour "protéger les Français".

"Si le parquet veut étouffer l'affaire, évidemment, puisqu'il est un instrument politique, il peut le faire, mais moi, mon rôle de députée, c'est de défendre la vérité", a poursuivi la présidente du Front national. "Le gouvernement exige du parquet d'étouffer l'affaire, on peut dire les choses tel quel", a-t-elle martelé. 

Une déclaration qualifiée de "récupération politique" par la secrétaire d'Etat à l'Egalité entre hommes et femmes, Marlène Schiappa. 

"Le jour de trop", pour la maire de Calais

De son côté, la maire de Calais Natacha Bouchart a rendu visite à la victime. Elle réclame davantage de moyens et de protection: "la population calaisienne est à bout de nerfs. En dépit des alertes que j'ai lancées, ce drame est arrivé, la population n'a pas été protégée, une étape a été franchie. C'est le jour de trop", a-t-elle déclaré lors d'une conférence de presse.

La maire de Calais a dénoncé elle aussi la récupération politique, avant de revenir sur la situation des migrants de Calais: "Ces migrants en délit permanent, qu'est-ce qu'on en fait ? On ne les expulse pas, on les interpelle pas, on les relâche et on leur donne rendez-vous dans 3 mois alors qu'on sait qu'ils seront dans la nature. Ils ont des droits, mais aussi des devoirs. On est arrivés aujourd'hui à un point de non-retour."

Et de dénoncer enfin la "banalisation" de cet événement par "les services de l'Etat" et "le président de la République".

A. K.