Cafés, brasseries et discothèques vont s’adapter

Les cafés, brasseries et discothèques semblent moins affectés que les buralistes par l’interdiction de fumer. interview à la fédération nationale de la profession.

Entretien avec Bernard Quartier, président de la Fédération nationale des cafés, brasseries et discothèques 

RMC.fr : Les buralistes ont prévus de descendre dans les rues de Paris ce mercredi 21 novembre, allez-vous joindre ce mouvement ?

Bernard Quartier : Nous n’avons pas les mêmes revendications. On sait que les buralistes ont eu des aides jusqu’en 2011. Ils ne représentent qu’un café sur cinq. Quatre cafés sur cinq ont donc été oubliés. C’est un petit peu dommage. On souhaite que le gouvernement réfléchisse à des aides qui pourraient être apportées à une revalorisation des cafés, bar, brasseries en France.
(voir extrait sonore ci-contre)

RMC.fr : La mise en place de l’interdiction est-elle synonyme de contraintes pour vous ?

B-Q : On va s’y adapter, il va y avoir des difficultés pour les discothèques. Est-ce que ce n’est pas l’occasion pour le gouvernement d’apporter un statut aux discothèques ? Elles travaillent avec un régime dérogatoire. Pour les bistrots de campagne, est-ce qu’on ne peut pas obtenir que les terrasses soient un peu plus fumeuses ? On peut obtenir que les appareils de désenfumage soient un peu mieux homologués. Il y a quelques petits aménagements à faire. Je suis allé en Italie, on a des échos de ce qui se passe en Irlande, au Québec. C’est rentré dans l’ordre très facilement. Il faut démystifier le fait que le bistrot va chuter. Profitons de cette occasion pour revaloriser nos établissements. 86% de la clientèle ne vient plus chez nous à cause de la fumée, on a donc une belle occasion.
(voir extrait sonore ci-contre)

Jérémy Briquet