BFMTV
Police-Justice

"C'était un accident": l'avocat de Joël Guerriau assure que le sénateur "n'est pas un prédateur sexuel"

Le sénateur Joël Guerriau est soupçonné d'avoir drogué une députée en début de semaine. Il a été mis en examen vendredi 17 novembre. Son avocat s'est exprimé sur BFMTV.

Le sénateur Joël Guerriau est soupçonné d'avoir drogué la députée Sandrine Josso mardi 14 novembre. Vendredi soir, il a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire. Il a ensuite été suspendu par son parti, Horizons. L'avocat du parlementaire, Maître Remi-Pierre Drai, a donné sa version des faits sur BFMTV.

"C'est arrivé par accident", raconte-t-il.

Le parlementaire aurait donné sans le savoir à Sandrine Josso ce qu'il pensait être un "euphorisant". Celui-ci aurait voulu se le servir la veille, alors qu'il était "très éprouvé à la suite de sa campagne (pour les sénatoriales, NDLR) mais aussi pour des raisons personnelles". La substance se serait retrouvée par accident dans une coupe adressée à la députée.

Qui est Joël Guerriau, le sénateur soupçonné d'avoir drogué une députée à son insu?
Qui est Joël Guerriau, le sénateur soupçonné d'avoir drogué une députée à son insu?
3:25

L'avocat assure par ailleurs que le sénateur n'aurait pas consommé de drogue. Selon nos informations, celui-ci a cependant été testé positif à de nombreuses substances, des traces d'amphétamines, d'opiacés, de cannabis, de cocaïne, de méthadone et de MDMA ayant été retrouvées dans son sang. L'avocat assure pour sa part que ces informations sont "erronées".

"Il l'aurait ramenée à son domicile"

Que se serait-il passé si la victime n'avait pas compris qu'elle avait été droguée? Aurait-elle été abusée? L'avocat promet qu'il ne s'agit pas de la mentalité de son client. "Il l'aurait ramenée à son domicile, aurait appelé les services de santé, le Samu".

"Il n'est pas un homme qui harcèle les femmes. Il n'est pas un prédateur sexuel (...) il n'avait aucune intention de commettre une action sexuelle sur son amie, sa collègue de travail", assure Maître Remi-Pierre Drai.

À l’issue de sa garde à vue de 48h, le sénateur est rentré en Loire-Atlantique. Celui-ci y "récupère un peu d'énergie, de force, de courage" après avoir vu "le ciel lui tomber sur la tête". Son défenseur assure qu'il se "sent très mal" vis-à-vis de sa collègue et lui aurait présenté des excuses "à plusieurs reprises", notamment à l'occasion d'une confrontation.

Le sénateur pourrait sortir du silence dans les prochains jours pour donner publiquement sa version des faits. Sur le plan politique, ces accusations lui portent déjà préjudice. Il a été suspendu de son parti Horizon et de son groupe au Sénat.

Tom Kerkour