Brest: rixe mortelle en pleine rue, un homme de 40 ans poignardé

Une bagarre a éclaté mardi matin, à Brest, aux alentours de 5 heures, faisant une victime. Une agression qui relance le débat sur l'insécurité grandissante dans cette ville.

Mardi 14 juillet, il est près de 5 heures du matin à Brest, quand soudain, dans la rue Jean Jaurès, une large avenue où circule un tramway, une bagarre éclate entre deux jeunes filles, d'après des témoins rencontrés par Le Télégramme. La rixe dégénère: un homme est pris à partie par d'autres et roué de coups. Il aurait ensuite reçu plusieurs coups de couteau.

Grièvement blessée, la victime, âgée de 40 ans, n'a pas survécu malgré l'arrivée rapide des pompiers. Elle est morte deux heures après avoir été transportée aux urgences. D'après le quotidien breton, un jeune homme de 19 ans et une jeune femme de 18 ans ont été interpellés et placés en garde à vue, mais le parquet n'a pas encore précisé leur présumé degré d'implication dans les faits. Selon nos informations, le procureur de la République, Eric Mathais, a prévu de s'exprimer mercredi à 17 heures à ce sujet.

Mardi soir, le vice-procureur indiquait seulement au Télégramme que "cette affaire de violences, purement gratuites semblerait-il, s'est déroulée sur fond d'alcool et dans la plus grande confusion". 

Une ado agressée devant son petit frère en pleine journée

Cette agression soudaine ravive un débat relancé le week-end dernier à Brest sur le climat d'insécurité. Sur Facebook, samedi, un père de famille a posté un long message (voir ci-dessous) relatant l'agression dont sa belle-fille de 16 ans a été victime au début du mois à Brest, un samedi à 18h30. Alors qu'elle rentrait chez elle avec son petit frère, elle a refusé de répondre aux sifflements de deux jeunes adolescents à scooter. Elle s'est alors faite insulter puis passer à tabac, sous les yeux de son frère.

Partagé plus de 30.000 fois, le message a entraîné ensuite la publication d'une pétition sur la plateforme Change.org, intitulée "La sécurité pour tous à Brest." Elle rassemble pour le moment 5.280 signatures, dont beaucoup sont accompagnées de témoignages, qui font état d'une recrudescence de la violence ces derniers mois dans la ville bretonne.

Alexandra Gonzalez