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Police-Justice

Breitwieser, voleur d'art compulsif, en garde à vue à Strasbourg

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STRASBOURG (Reuters) - Stéphane Breitwieser, qui s'était fait connaître en volant plusieurs centaines d'objets d'art en France, en Allemagne et en...

STRASBOURG (Reuters) - Stéphane Breitwieser, qui s'était fait connaître en volant plusieurs centaines d'objets d'art en France, en Allemagne et en Suisse voici une dizaine d'années, a été placé en garde à vue pour des faits similaires, a-t-on appris vendredi de source proche de l'enquête.

Le père, la mère et la compagne de cette homme de 39 ans ont été également interpellés mercredi sur commission rogatoire d'un juge d'instruction de Strasbourg. L'Office central de lutte contre le trafic de bien culturel a été saisi de l'affaire.

Les enquêteurs ont retrouvé 28 tableaux, des meubles et divers objets, dont certains volés en Allemagne au domicile de sa mère, qui hébergeait son fils à Marmoutier (Bas-Rhin).

D'autres objets anciens ont été découverts dans un étang où ils avaient été cachés.

Stéphane Breitwieser devait être présenté vendredi au juge d'instruction.

Le père, qui vit dans le Haut-Rhin, a été remis en liberté au bout de quelques heures mais pourrait être présenté au juge ultérieurement, selon son avocat.

"Le juge d'instruction pourrait lui reprocher différentes choses, dont le fait d'avoir organisé l'insolvabilité de son fils", pour lui permettre d'échapper à ses créanciers, a dit à Reuters Me Thierry Moser.

Stéphane Breitwieser a été condamné en janvier 2005 à trois ans de prison dont dix mois avec sursis par le tribunal correctionnel de Strasbourg.

Il avait reconnu avoir commis un total de 174 vols entre 1995 et 2001 dans sept pays européens et amassé 239 objets dont la plupart ont été jetés ou détruits par sa mère lorsque celle-ci a appris son arrestation en Suisse, fin 2001.

La Suisse l'avait déjà condamné à quatre ans de prison en 2003 pour les 69 vols qu'il a reconnu avoir commis dans la Confédération, avant de l'extrader vers la France.

L'affaire avait révélé la vulnérabilité, en termes de sécurité, des petits musées de province que privilégiait cet Arsène Lupin que l'un de ses avocats, Pierre Schultz, avait préféré décrire lors de son procès comme "un voleur, un passionné et une personnalité atypique, psychologiquement fragile".

Gilbert Reilhac, édité par Yves Clarisse