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Police-Justice

Boulogne-sur-Mer: un mari violente sa femme car elle a parlé à un autre homme

Un homme de 62 ans a été jugé au tribunal correctionnel de Boulogne-sur-Mer pour des faits de violences conjugales.

Un homme de 62 ans a été jugé au tribunal correctionnel de Boulogne-sur-Mer pour des faits de violences conjugales. - (photo d'illustration)

Le tribunal de Boulogne-sur-Mer a jugé un dossier de violences conjugales dans lequel un mari a battu et mordu sa femme. Il lui aurait en plus interdit de sortir et de parler à d’autres hommes.

Un homme de 62 ans comparaissait cette semaine devant le tribunal correctionnel de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) pour des faits de violences conjugales. Après des années d’interdictions, notamment de sortir sans être accompagnée ou encore de parler à d’autres hommes, il a également eu un accès de violences envers sa femme. La raison? Elle aurait adressé la parole à un autre homme dans le cadre de son travail.

L’épouse violentée a déposé plainte le 29 septembre et a expliqué son calvaire. "Je suis mariée depuis quelques années et je suis venue vivre en France pour aider mon mari dans son commerce. Quand nous étions en Algérie, il m’avait promis une vie heureuse mais une fois ici, j’ai vite déchanté. Je n’avais pas d’argent et je n’avais pas le droit de sortir. Le jour des faits, il m’a frappée à plusieurs reprises avec sa chaussure et il a tenté de m’étrangler tout ça parce que dans le cadre de mon travail, j’ai parlé à un homme".

Ces brutalités ont conduit l’épouse à l’hôpital où un médecin relève de nombreuses ecchymoses sur le corps ainsi que des morsures. Un certificat médical, assorti d’une ITT de dix jours, lui a été délivré.

Un mari dépressif et une différence d’âge importante

Devant les juges, le mari a tenté de justifier ses gestes. "C’est vrai que nous avons eu une dispute au cours de laquelle nous sommes tombés tous les deux au sol. En ce qui concerne la chaussure, je ne l’ai pas frappée avec, je l’ai juste jetée sans viser," rapporte La Voix du Nord.

D’après son avocat, le prévenu est en dépression à cause d’un commerce en perdition. Il évoque également une différence d’âge de 20 ans qui crée des problèmes au sein du couple.

A l’issu de l’audience, le juge a opté pour une peine de huit mois de prison avec sursis mise à l’épreuve pendant deux ans assorti d’une obligation de soins et de travail. Le mari devra en plus participer, à ses frais, à un stage sur les violences intra-familiales.

Hervine Mahaud