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Police-Justice

Botulisme à Bordeaux: le restaurateur entendu ce matin par les enquêteurs

Le Tchin Tchin Wine Bar, à Bordeaux, que 15 clients ont fréquenté avant de contracter le botulisme.

Le Tchin Tchin Wine Bar, à Bordeaux, que 15 clients ont fréquenté avant de contracter le botulisme. - BFMTV

Info BFMTV - Le propriétaire du Tchin Tchin Wine Bar a été entendu ce vendredi matin par les enquêteurs, en marge de l'apparition de quinze cas de botulisme en France, après la consommation de sardines en conserve dans cet établissement.

Le propriétaire du Tchin Tchin Wine Bar, où 15 cas de botulisme ont été recensés parmi les clients, dont un mortel, a été entendu ce vendredi matin en audition libre par les enquêteurs de l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique (OCALESP), a appris BFMTV auprès de plusieurs sources concordantes.

Le 15 septembre, le parquet de Bordeaux a ouvert une enquête préliminaire pour des faits d'homicide involontaire, de blessures involontaires, de mise sur le marché de denrées préjudiciables à la santé et de vente de denrées corrompues ou toxiques. Les victimes auraient toutes consommé des sardines en bocal, dont le gérant affirme s'être assuré lui-même de la préparation et de la stérilisation. L'audition des enquêteurs devait permettre de recueillir son témoignage sur la façon dont les conserves incriminées ont été préparées.

"Anéanti"

L'une des clientes, Marie G., une Grecque âgée 32 ans, est morte plusieurs jours après avoir ingéré ces sardines. Son compagnon et ses parents ont déposé ces derniers jours deux plaintes contre l'établissement pour "homicide involontaire". Le botulisme est une maladie neurologique grave et rare, mortelle dans 5 à 10% des cas. Elle est provoquée par une toxine très puissante produite par la bactérie clostridium botulinum, qui se développe notamment dans les aliments mal conservés, faute de stérilisation suffisante.

Stéphane Guitard, avocat du restaurateur, avait indiqué mardi dernier sur BFMTV que son client était "anéanti", précisant que ce dernier a suivi "les prescriptions du fabricant pour [l'utilisation] du matériel avec lequel il stérilisait ses bocaux". "Nous ignorons aujourd'hui si le temps de stérilisation qui était préconisé par le fabricant, 60 minutes, et la température, 100°C, étaient suffisants. A priori, ils l'étaient mais nous ne savons pas pourquoi certains bocaux qu'il a ouverts n'avaient manifestement pas été assez stérilisés et d'autres l'avaient été", avait-il expliqué.

Vincent Vantighem avec Baptiste Farge