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Police-Justice

Bordeaux: 18 clients d'un réseau de prostitution de jeunes Bulgares condamnés

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Des peines allant de 3 mois à deux ans de prison avec sursis, et une peine de prison ferme, ont été prononcées à Bordeaux contre 18 prévenus du procès d'un réseau de prostitution de mineurs portant sur de jeunes Bulgares, a-t-on appris ce jeudi de source judiciaire Les 18 prévenus, âgés de 36 à 73 ans, avaient comparu durant trois jours début octobre au tribunal correctionnel de Bordeaux, dix-huit "clients" jugés pour corruption de mineurs, recours à la prostitution de mineurs de moins ou de plus de 15 ans, et pour certains pour détention d'images de mineurs à caractère pornographique.

Le jugement, mis en délibéré, a été rendu mardi. Une douzaine de jeunes garçons bulgares étaient concernés, âgés de 14 à 17 ans à l'époque des faits, en 2009-2010, pour des prestations homosexuelles parfois directement tarifées, parfois assorties de cadeaux, achats, invitations au restaurant. Seulement deux d'entre eux s'étaient portés parties civiles. Les prévenus, originaires pour la majorité de la région bordelaise, provenaient de tous secteurs de la société : retraité, ouvrier agricole, cadre de banque, coiffeur, gérant de société...

Dans ce dossier complexe, le tribunal a notamment entendu que des prévenus avaient pu être trompés par l'apparence physique de certains jeunes, passant facilement pour des majeurs. Il a aussi entendu que les victimes, elles-mêmes, ne considéraient pas nécessairement ces relations tarifées comme de la prostitution et que certaines de ces "relations" avaient duré dans le temps, des auteurs s'éprenant des adolescents. Si la corruption de mineurs n'a pas été retenue pour la plupart des prévenus, le délit de prostitution de mineurs l'a bien été. Les prévenus ont été condamnés à de la prison avec sursis, comme requis, et pour l'un deux à 15 mois de prison ferme.

Certaines peines ont été assorties d'amende et, pour l'un des prévenus, d'une mise à l'épreuve avec obligation de soins. Le tribunal a également prononcé pour tous l'inscription au fichier judiciaire des auteurs d'infractions sexuelles (FIJAIS). En lien direct avec ce dossier, plusieurs Bulgares doivent être jugés prochainement pour proxénétisme aggravé, pour avoir prostitué ces mineurs.

la rédaction avec AFP