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Police-Justice

Blagnac: garde à vue de l'automobiliste prolongée, mise en examen dimanche

Trois personnes ont été blessées dans la collision, qui s'est produite devant une école de commerce à Blagnac .

Trois personnes ont été blessées dans la collision, qui s'est produite devant une école de commerce à Blagnac . - Hugues Jeanneau-AFP

L'homme devrait être mise en examen dimanche. Selon le procureur de la République de Toulouse, il voulait "renverser des humains".

La garde à vue de l'automobiliste qui a délibérément foncé sur trois étudiantes chinoises vendredi soir, a été prolongée samedi en vue de sa mise en examen dimanche pour tentative d'assassinats, selon le procureur de la République de Toulouse.

"Il avait en projet de renverser des humains", a indiqué le procureur Pierre-Yves Couilleau, rapportant les propos du chauffard peu après son interpellation.

Cet homme de 28 ans, aux lourds antécédents psychiatriques, avait été appréhendé à quelques centaines de mètres du lieu de l'attaque vendredi après-midi.

Dans une France traumatisée par des attentats terroristes, commis parfois selon un mode opératoire similaire, l'automobiliste, qui n'était pas fiché S, a volontairement renversé trois étudiantes chinoises alors qu'elles traversaient une rue à un passage piéton. Les faits se sont déroulés devant le campus de l'Institut de gestion sociale, route de Grenade, dans un quartier résidentiel de Blagnac en proche banlieue de Toulouse.

Une dizaine de condamnations à son actif

Parmi les trois victimes, étudiantes chinoises de ce campus, en échange à l'ICD Toulouse-International Business School, deux, âgées d'une vingtaine d'années, restaient hospitalisées samedi, mais "leur état n'inspire plus d'inquiétude", a souligné Pierre-Yves Couilleau.

La troisième avait pu sortir de l'hôpital vendredi soir, ainsi qu'une jeune étudiante française fortement "choquée" après avoir été témoin de l'attaque, a encore indiqué la même source.

Le casier judiciaire de l'automobiliste comporte une dizaine de condamnations notamment pour infraction à la législation sur les stupéfiants et vol avec arme. Des délits pour lesquels il avait écopé, entre autres, de deux peines de prison avec sursis et mise à l'épreuve comportant une obligation de soins, "obligation à laquelle il se conformait", a encore déclaré le chef du parquet.

"Le diagnostic de schizophrénie a été posé", a-t-on encore indiqué, précisant que l'homme célibataire qui vivait avec sa mère à Blagnac avait fait plusieurs séjours à l'hôpital. Cependant, une visite médicale a confirmé que son état était compatible avec la garde à vue.

David Namias avec AFP