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Police-Justice

Bizutage violent chez les pompiers de Paris: des peines de prison alourdies en appel

La cour d'appel de Paris (photo d'illustration)

La cour d'appel de Paris (photo d'illustration) - Stephane de Sakutin / AFP

Le bizutage avait eu lieu le 6 mai 2012 au fond d'un autocar qui roulait entre Colmar et Paris, après une représentation sportive de l'équipe de gymnastique de la BSPP.

La cour d'appel de Paris a alourdi ce vendredi la plupart des peines de prison, dont une ferme, infligées à cinq anciens pompiers de Paris jugés pour violences et agressions sexuelles sur deux collègues lors d'un bizutage en 2012, a appris l'Agence France-Presse (AFP) de source judiciaire.

Elle a notamment confirmé la peine de 10 mois de prison, dont 4 ferme, pour l'un des deux prévenus jugés pour agression sexuelle, en l'assortissant en plus de l'obligation d'exécuter ces quatre mois "sous le régime de la semi-liberté", où il dormira en prison.

Ce dernier, dont le nom sera inscrit au fichier judiciaire automatisé des auteurs d'infractions sexuelles (Fijais), a annoncé un pourvoi en cassation.

L'équipe de gymnastique dissoute

Les deux plaignants et les prévenus faisaient partie de la prestigieuse équipe de gymnastique de la brigade de sapeurs-pompiers de Paris (BSPP), qui avait été dissoute à la suite de cette affaire.

La séance de bizutage avait eu lieu le 6 mai 2012 au fond d'un autocar qui roulait entre Colmar et Paris, après une représentation sportive de l'équipe.

La cour d'appel a alourdi, de 10 à 18 mois et de 5 à 12 mois, les peines de prison avec sursis de deux autres prévenus jugés pour violences, et confirmé la peine de trois mois avec sursis infligée à un autre pour non-empêchement d'un délit.

Elle a en revanche ramené à 8 mois avec sursis la peine de celui des cinq qui avait été le plus lourdement condamné en première instance (12 mois dont quatre ferme). Condamné pour violences en réunion, il a en revanche été relaxé des poursuites pour agression sexuelle.

"Passer à autre chose"

"Mes clients sont très soulagés que cela soit enfin terminé après plus de 8 ans. Ils vont enfin pouvoir passer à autre chose", a déclaré à l'AFP Me Nicolas Cellupica, avocat des deux plaignants.

Lors du procès en appel, achevé le 12 novembre, l'avocate générale avait requis 18 mois de prison dont 6 ferme pour le premier ex-pompier poursuivi pour agression sexuelle et 15 mois dont 5 ferme pour le second. Elle avait estimé que les cinq prévenus n'avaient "toujours pas réalisé la gravité" des violences.

La BSPP a été visée ces dernières années par plusieurs enquêtes judiciaires portant sur des faits de viol, d'agressions sexuelles et harcèlement sexuel.

F.B. avec AFP