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Police-Justice

Béziers: trois opposants à Robert Ménard menacés de mort

Une lettre anonyme a été adressée à trois opposants communistes au maire de Béziers.

Une lettre anonyme a été adressée à trois opposants communistes au maire de Béziers. - Capture d'écran "Midi-Libre"

Une lettre anonyme de menaces de mort, à l’effigie du Ku Klux Klan, a été envoyée à trois opposants communistes au maire de Béziers, Robert Ménard. Pour l'heure, aucun lien n'a pu être établi entre leur action politique et cette missive.

L’ambiance se dégrade très fortement à la mairie de Béziers. Trois opposants communistes au maire soutenu par le Front national, Robert Ménard, ont reçu des menaces de morts par lettre anonyme, rapporte Midi Libre ce samedi.

Envoyée au siège du Parti communiste biterrois, la lettre d’insultes, truffée de fautes d’orthographes, est agrémentée d’une référence aux suprémacistes blancs du Ku Klux Klan (KKK).

Copie de la lettre anonyme envoyée aux trois opposants communistes au maire de Béziers.
Copie de la lettre anonyme envoyée aux trois opposants communistes au maire de Béziers. © Capture d'écran "Midi-Libre"

"Le maire de Béziers crée un climat délétère"

Les victimes, Aimé Couquet, Linda Mendy-Hamdani et Mehdi Roland sont des opposants très actifs de la politique de la municipalité, s’investissant notamment dans le dossier des réfugiés syriens du quartier de la Dévèze, à Béziers. Ils sont régulièrement pris à partie dans les colonnes du bulletin municipal.

"Par ses propos et ses interventions musclées, le maire de Béziers crée dans notre ville un climat délétère, de suspicion et de dénonciation", s’émeut Aimé Couquet dans les colonnes du quotidien régional. "Peut-être cela pèse-t-il dans le comportement de certains individus qui croient que tout est permis? Ce n'est pas cela qui nous fera reculer dans notre résistance".

"Utiliser politiquement cette histoire, c'est minable"

De son côté, Robert Ménard dément fermement tout lien entre ces menaces et l’action politique de ses opposants.

"Si quelqu'un a envoyé cette lettre, c'est le fait d'un abruti et je le condamne", déplore le maire de Béziers, interrogé par Midi Libre. "Mais utiliser politiquement cette histoire, c'est minable. Je ne rends personne responsable des graffitis me visant. Aimé Couquet a une attitude minable. Si ces faits sont graves, on commence par porter plainte avant de prévenir la presse".

Pour l’heure, Aimé Couquet ne compte pas porter plainte. Mehdi Roland, lui, y réfléchit et a déjà pris un avocat.

C. P.