Bernard Tapie: "C'est un complot!"

L'homme d'affaires était l'invité du 20 Heures de France 2 ce lundi soir.

"J'ai beaucoup souffert du traitement médiatique", a indiqué ce lundi soir Bernard Tapie. Il était l'invité du journal télévisé de France 2 ce lundi soir. C'était sa première apparition publique depuis les derniers développements de l'affaire.

L'homme d'affaires a été mis en examen vendredi dans le cadre de l'enquête sur l'arbitrage qui lui a octroyé 403 millions d'euros en 2008, au terme de 96 heures de garde à vue, "une mesure extrêmement rare et très difficile à vivre", a-t-il expliqué, "mais moins difficile que les cinq semaines que les médias m'ont fait vivre". Il en a profité pour critiquer tous les médias, de Mediapart au Monde.

Sur le fond de l'affaire, Bernard Tapie a tenu à rappeler que le conflit qui l'oppose au Crédit Lyonnais avait déjà été tranché par les tribunaux et la Cour de cassation, qu'il avait accordé un "mandat de vente à 2 milliards" de francs alors que "sa banque, via des sociétés off-shore" a vendu Adidas pour "plus de 4 milliards" de francs. "J'ai récupéré 20% de ce qu'on m'a volé", a-t-il déclaré.

"Aucune relation" avec Pierre Estoup

Mais concernant la décision de recourir à l'arbitrage l'homme d'affaires a indiqué que c'est parce qu'elle est "avocate et anglo-saxonne" que Christine Lagarde, alors ministre de l'Economie, a choisi cette voie légale. C'est justement ce choix qui pose problème et intéresse particulièrement les magistrats, du fait des relations qui auraient pu exister entre Bernard Tapie, son avocat et l'un des juges arbitres, Pierre Estoup. "La relation entre lui et moi est nulle", "il n'y en a aucune", a assuré Bernard Tapie, s'emportant quand David Pujadas a rappelé qu'une dédicace avait été trouvée dans un livre au domicile du magistrat. "Je le connaissais tellement que j'ai fait une faute d'orthographe à son nom...", a ironisé Bernard Tapie.

Nicolas Sarkozy aux commandes de cette affaire? "Il a forcément donné son feu vert. Mais entre donner son feu vert et être à la manoeuvre...", a répondu l'homme d'affaires. Mais n'a-t-il pas rendu visite à l'hôte de l'Elysée? "Je peux le voir trente fois et ne jamais lui parler de l'arbitrage. (...) Chacun ses principes, moi j'ai ceux-là", a-t-il rétorqué.

"Oui, c'est un complot!", a finalement assuré Bernard Tapie, en citant un exemple surréaliste: les difficultés qu'il a eues à se faire inviter pour la finale de la Coupe du monde 1998 alors que "la moitié de l'équipe était d'origine marseillaise."

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V.D. et fanny Regnault (video)